Le bien-être au travail représente à la fois une aspiration forte et un levier de performance avéré. Qui profite aux salariés comme à l'entreprise.
Comment concilier sport et travail ? Certains ont leurs astuces, se rendent au bureau à bicyclette (une indemnité kilométrique vélo peut être mise en place, fixée à 0,25 euros par kilomètre) ou s'octroie une marche à l'heure du déjeuner... Mais pour les autres ? Selon une étude réalisée l'an dernier, près de 67% des salariés français aimeraient se voir proposer des activités sportives entre collègues, 72% d'entre eux considérant que cela améliorerait leur bien-être au travail quand pour 68% ce serait une occasion de mieux connaître ses collaborateurs. La conversation amicale s'enclencherait plus vite en posture du lotus qu'en réunion budgétaire...
Le sport a en effet un impact social. Il facilite l'intégration des employés, en leur permettant de décloisonner certaines strates hiérarchiques, 18% des sondés considèrent le sport en entreprise comme un excellent moyen de se rapprocher de leurs supérieurs. Une façon de tisser des liens et des réseaux qu'ils pourront ensuite exploiter efficacement pendant les heures de bureau.
Le sport rendrait-il plus intelligent ? Il améliorerait en tout cas selon l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), la santé mentale des salariés en augmentant le goût de vivre, en limitant le stress, l'anxiété et la dépression légère mais aussi en accroissant l'estime de soi et l'équilibre psychologique et émotionnel. Plus encore, il serait pourvoyeur de valeurs essentielles au bon fonctionnement de l'entreprise : culte de la performance, esprit d'équipe, courage, communication, abnégation, dépassement de soi.
Un taux d'absentéisme à la baisse
Chez les employés qui pratiquent un sport régulier, le taux d'absentéisme diminue, les sportifs ont moins d'accidents et d'arrêts de travail (les lombalgies représentent un accident du travail sur cinq). Le sport est aussi un formidable vecteur d'appartenance. Il favorise l'adhésion des employés à leur entreprise, « fiers » de faire partie d'une société qui « prend soin d'eux ». Cours de yoga ou de Pilates calés à l'heure du déjeuner dans la salle de réunion métamorphosée en espace zen ou salle de remise en forme, de plus en plus d'entreprises croient au bénéfice de la pause sportive. Au Googleplex de Californie, les salariés jouent au beach volley avant d'aller piquer une tête dans des piscines privées. A Genève, la société Procter&Gamble met plusieurs salles de fitness à disposition de ses employés qui peuvent être coachés en solo. La France, elle, est à la traîne. Pourtant, selon une étude mondiale, l'âge du cœur des salariés français serait plus vieux de 4,7 ans que leur âge réel. Une des causes de ce vieillissement prématuré serait les longues heures passées au bureau.
Source : L'Équipe Ilosport