La FSCF à la chance d'avoir une invitée de marque pour cette nouvelle édition de la rubrique 3 questions à... en la personne d'Amélie Oudéa-Castéra, Ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques !
Quelles sont les grandes lignes de votre parcours et comment avez-vous vécu votre nomination à la tête du ministère des Sports et des JOP1 ?
Mon parcours commence, mais sans doute le savez-vous déjà, comme jeune joueuse de tennis professionnel. Puis, après mes études à Sciences-Po, l’ESSEC et l’ENA, j’ai intégré la Cour des Comptes, avant, quelques années plus tard, de rejoindre de grandes entreprises françaises dans différents postes de direction, d’abord au sein d’AXA, puis de Carrefour.
Jamais, durant ces années, la passion du sport ne m’a quittée une seule minute. En 2018, j’ai d’ailleurs cofondé, puis dirigé pendant quatre ans, l’association Rénovons le Sport français, avec une ambition affichée de modernisation, notamment en matière de féminisation des instances dirigeantes, d’attention au bénévolat ou, encore, à l’éthique. En mars 2021, c’est cette passion qui me fait accepter le poste de directrice générale de la Fédération française de Tennis, aux côtés de son président Gilles MORETTON.
Alors, quand, en mai dernier, le président de la République et la Première ministre m’ont proposé de devenir ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, c’est avec une immense fierté – et un sentiment de responsabilité encore supérieur – que j’ai accepté. C’est un poste magnifique, d’autant que les planètes sont, si j’ose dire, alignées, avec un président, une Première ministre et une équipe gouvernementale qui portent une ambition inédite pour le sport en France.
À court et moyen terme, quels sont vos projets prioritaires au ministère des Sports et des JOP ?
La première mission qui m’a été confiée, c’est de veiller à la bonne réussite des Jeux. Rappelons que les Jeux d’été, qui s’ouvriront dans moins de deux ans désormais, sont le premier événement sportif planétaire, et que la France ne les a pas accueillis depuis un siècle. Pour moi, cela signifie être à la tête d’un ministère meneur de jeu auprès de l’ensemble de l’équipe de France qui est engagée pour les réussir, c’est-à-dire pour remplir un carré magique d’objectifs : une organisation irréprochable, des sportifs au meilleur de leur performance, des Jeux qui soient une grande fête populaire et qui lèguent un héritage utile et durable au pays. Sur tous ces volets, les choses avancent bien !
Je suis également persuadée que les Jeux sont une occasion historique pour donner enfin au sport la place qu’il mérite dans notre pays. Voilà le coeur de l’héritage, que ce soit en termes matériels, à travers les investissements publics réalisés, notamment en Seine-Saint-Denis, ou le plan 5000 équipements de proximité, ou immatériels, avec notamment la généralisation des 30 minutes d’activité physique quotidienne pour les 6,5 millions d’élèves dans les près de 50 000 écoles primaires dès cette rentrée ou encore l’ouverture du Pass’Sport à plus de 6 millions de bénéficiaires.
La FSCF fait partie des fédérations affinitaires. Dans quelle mesure ces fédérations sont-elles essentielles au paysage sportif français ?
Les fédérations affinitaires sont des acteurs indispensables du modèle sportif français, que je m’attache également à fortifier. Tout simplement parce que ce sont elles qui expriment à la fois sa diversité, en portant des valeurs sociales et sociétales qui leur sont propres, son maillage territorial, en étant présentes partout, je pense notamment aux ruralités, ainsi que leur vitalité, ce dont témoigne le dynamisme de leurs structures.
D’autant qu’elles créent également des passerelles vers d’autres modes de développement personnel, à commencer par la culture ou l’art. C’est ainsi que du faire nation jusqu’à l’inclusion de chacun et la santé de toutes et tous, vos fédérations expriment toutes les plus belles valeurs du sport.
Vous pouvez d’ailleurs compter sur moi pour que l’engagement des 3,5 millions de bénévoles dans notre pays, auquel vos fédérations prennent toute leur part, bénéficie rapidement d’une reconnaissance et d’une valorisation accrues, afin de pouvoir trouver un nouvel élan partout en France !
1 Jeux olympiques et paralympiques
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