Pierre Édouard Batard, directeur général de la confédération nationale du Crédit Mutuel s'est prêté au jeu de notre rubrique 3 questions à... !
Pouvez-vous nous parler du parcours qui vous a conduit au poste de directeur général de la confédération nationale du Crédit Mutuel ?
Je suis ingénieur de formation et j’avais choisi depuis longtemps d’orienter mon engagement professionnel du côté de l’intérêt général et de l’utilité sociale. J’ai débuté ma carrière dans différents ministères, travaillant de 2012 à 2016 auprès du ministre du Travail pour faire reculer le chômage puis des Finances pour soutenir la croissance et assainir les comptes publics.
J’ai ensuite rencontré les dirigeants du Crédit Mutuel qui m’ont convaincu de la réalité des valeurs éthiques du groupe. Ce n'était pas un choix de secteur mais un choix de cœur. Je me suis vite senti comme un poisson dans l'eau dans le milieu coopératif. On y trouve des gens humbles, avec une vraie bienveillance et un engagement chevillé au corps.
Mon conseil : trouver un sens à un travail est le plus sûr moyen d’avoir une vie professionnelle épanouie. Plus qu’un métier, choisissez une entreprise dont vous partagez les valeurs et vous ne le regretterez pas !
Après ces temps de crise sanitaire, quelle politique de développement le Crédit Mutuel souhaite-il mettre en place dans les années à venir ?
Plus que jamais dans le contexte de la relance, nous souhaitons garder notre cap ! Le Crédit Mutuel est la banque de tous, et nous souhaitons être la banque qui unit dans la relance. Notre modèle mutualiste fait la démonstration depuis plus de 100 ans qu’engagement social peut rimer avec performance et efficacité économique.
Nous avons été particulièrement mobilisés durant la crise sanitaire et nous continuons en priorité à maintenir nos efforts auprès de nos clients.
Mais notre fonctionnement coopératif nous permet aussi de voir plus loin et de nous inscrire dans le long terme dans les choix stratégiques que nous faisons.
Parce que l’urgence climatique est là, nous n’avons pas mis de côté le sujet malgré le contexte et nous avons été le 1er groupe bancaire français à annoncer l’arrêt du financement des activités liées au charbon d’ici à 2030. Nous avons choisi d’orienter notre métier de banquier au service de la transition climatique et nous faisons le choix d’accompagner en priorité ceux qui choisissent de se transformer et qui ont besoin de financement pour le faire.
La fédération a renouvelé sa convention de partenariat avec le Crédit Mutuel début 2021. Quel sens lui donnez-vous et voyez-vous la suite de cette collaboration ?
Le Crédit Mutuel, groupe bancaire coopératif, est la première banque partenaire des associations. Depuis plus d'un siècle, il est resté fidèle à des valeurs communes avec la FSCF qui sont : la proximité, la responsabilité sociale, la solidarité, le respect des différences. Plus qu’une communauté de valeurs, le Crédit Mutuel et la FSCF ont le même objectif : être au service de ceux qui s’engagent, sur tous les territoires, notamment les bénévoles et les jeunes, et contribuer au renforcement du lien social et de nouvelles solidarités au quotidien.
Cette nouvelle convention a intégré un nouvel axe fort de coopération : le développement d’actions en lien avec la Responsabilité Sociétale des Organisations, en phase totale avec les orientations du groupe Crédit Mutuel.