Les 6 et 7 mai 2023 aura lieu à la Ferté-Milon, dans les Hauts-de-France, le Grand prix fédéral d’haltérophilie, organisé par la FFHM (Fédération française d’haltérophilie et musculation), une occasion de retracer l’histoire de cette discipline malconnue en France, dans le monde et la place dans le monde du sport et plus spécifiquement à la FSCF.
Les premières traces d’épreuves de force datent de l’époque antique, particulièrement dans les cultures grecque et égyptienne. Elles consistent généralement en soulèvement de pierres, rondins de bois ou autres poids. Ces épreuves se retrouvent encore aujourd’hui sous leur forme primaire dans plusieurs évènements culturels et folkloriques de différents pays, l’haltérophilie moderne se démarque pourtant fortement de ces pratiques. Seule épreuve de force des Jeux olympiques, sa naissance remonte à la fin du XIXe siècle en Allemagne, et la discipline se diffuse difficilement en Europe et en Asie puis dans le reste du monde. En France, elle connait au contraire un franc succès au début du XXe siècle, et les hommes forts de l’époque (Charles Rigoulot, Ernest Cadine) remplissaient les salles. La discipline n’a jamais eu un grand succès à la FSCF. Comme l’escrime, elle a cependant compté dans ses rangs un champion olympique, René Duverger (Championnet sport) en 1932. Au niveau de la FSCF, seuls trois championnats fédéraux ont été organisés entre 1968 et 1970 mais n’ont pas réuni un nombre important de participants, d’où leur suppression en 1970.
Elle connait des difficultés à se maintenir en France, et la Fédération française d’haltérophilie compte en 2018 environ 29 000 licenciés et 352 clubs sur le territoire français.
Cependant, l’haltérophilie reste très populaire à l’international, et a connu un succès particulièrement important en Europe de l’Est, en Asie centrale et orientale.
Les records mondiaux qui ont été établis lors des championnats du monde ou des championnats asiatiques, sont détenus, pour les catégories masculines de 102 kg et plus par des Chinois, Géorgiens, Arméniens et Ouzbeks. On peut citer par exemple le Géorgien Lasha Talakhadze qui a soulevé 225 kg à l’arraché et 267 kg à l’épaulé-jeté lors des championnats du monde de décembre 2021, pour la catégorie des 109 kg et plus. Les records féminins de 76 kg et plus sont détenus uniquement par des athlètes nord-coréennes et chinoises. C’est Li Wenwen qui détient les records, pour les catégories de 87 kg et plus, avec 147 kg à l’arraché et 186 kg pour l’épaulé-jeté depuis 2019.
Les catégories de poids plus légères réalisent également des performances impressionnantes. Le Nord-Coréen Om Yun-chol, dans la catégorie 55 kg, a soulevé 166 kg à l’épaulé-jeté, soit trois fois son propre poids, lors des championnats du monde de 2019. Pour les femmes, dans la catégorie 55 kg, ce sont les Chinoises Li Yajun avec 102 kg à l’arraché et Liao Qiuyun avec 129 kg à l’épaulé-jeté qui détiennent les records établis lors des championnats du monde de 2018 et 2019.
Tous les documents sont à disposition dans la webothèque.
