Boissons énergisantes et boissons énergétiques, il s’avère qu’un grand nombre de jeunes ne font pas la différence entre ces deux breuvages. Pourtant l’un répond spécifiquement aux besoins d’un sportif durant l’effort quand l’autre renferme un cocktail de substances qui, mélangées ensemble, ont des effets dramatiques sur l’organisme.
4,5 litres par mois, c’est la consommation moyenne de boissons énergisantes chez les étudiants. Un constat alarmant lorsqu’on connaît les répercutions que cela peut avoir sur la santé. « Séparément, les composants ne sont pas dangereux mais additionnés et en surdosage ils se révèlent être un véritable poison. D’autant plus s’ils sont agrémentés d’alcool » constate Charles Agenet, Médecin fédéral. Cela dit, il faut être honnête, les « energy drinks » comme on les appelle, peuvent donner la sensation, une fois avalés, d’avoir une forme olympique. L’explication est simple, les composants : caféine, taurine ou encore guarana, sont rapidement absorbés par l’organisme et ont donc un effet immédiat.
Les boissons énergisantes bénéficient d’une popularité accrue chez les adolescents. De plus en plus présentes en discothèque, mixées avec de l’alcool, on les retrouve aussi en tant que sponsors lors d’évènements sportifs. La faute aux grandes marques de distribution qui laissent penser que les boissons énergisantes renforcent les capacités physiques.
DES RISQUES À NE PAS PRENDRE À LA LÉGÈRE.
Les consommateurs de boissons qui « donnent des ailes » sous-évaluent les risques qu’ils encourent. Une canette d’energy drink, c’est déjà l’équivalent de quatre tasses d’expresso. « Une quantité largement supérieure à la dose recommandée pour les apports quotidiens en caféine » précise Charles Agenet. Ajoutez à cela d’autres excitants comme la taurine, le guarana, la vitamine B et le glucuronolactone et on obtient des personnes qui deviennent irritables, nerveuses. Des troubles du sommeil, des tremblements et des vertiges peuvent aussi apparaître. Des symptômes cardiaques comme l’augmentation de la tension artérielle, infarctus, tachycardie ventriculaire et même arrêt cardiaque sont autant d’effets secondaires.
Il faut également noter que, les energy drinks sont bourrés de sucre et donc contribueraient à l’augmentation de l’obésité.
En connaissant tous ces facteurs, Charles Agenet a fait de ces boissons un combat. Il travaille activement à l’élaboration de supports de prévention qui seraient diffusés à terme dans les lycées et les structures que fréquentent les adolescents.
ET CHEZ LES SPORTIFS ALORS…
Durant une activité physique, la consommation de boissons énergisantes va à l’encontre de l’effet souhaité. Leur hyper-acidité et leur hyper-osmolarité provoquent une forte déshydratation alors que pendant un effort le corps à besoin d’eau. C’est aussi un diurétique qui augmente la perte de minéraux. Sur la durée, des lésions musculaires peuvent surgir comme des élongations ou des claquages. A l’inverse, les boissons énergétiques sont composées de glucide, de sels minéraux (que l’on retrouve aussi dans les boissons gazeuses) et de vitamines. Elles permettent de maintenir l’osmolarité et donc de garantir l’isotonie. Pour faire simple, l’isotonie est le fait que la densité de la boisson est proche de celle du sang. Cette propriété permet de rendre optimale son absorption au niveau de l’intestin.
En conclusion, les boissons énergétiques oui mais les énergisantes (energy drinks) non ou alors en consommation réduite pour éviter les petits voire les gros pépins.
POUR FABRIQUER UNE BOISSONS ÉNERGÉTIQUE :
- 1 bouteille remplie d’eau (1,5L)
- 1 pincée de sel
- 2 morceaux de sucre
Petite astuce si vous avez du mal avec le goût de ce breuvage, vous pouvez le diluer avec un sachet de thé de votre convenance.
Selon la durée de l’effort, les prises ne sont pas les mêmes. Pour un effort de moins d’une heure, il vaut mieux boire en grande quantité à la fin de l’activité. Pour les efforts plus long, il faut combler les dépenses énergétiques et donc boire toutes les 15 minutes. Pensez à prendre des fruits secs pour les pertes en potassium.
Line Louveau