Dans un monde comme celui d’aujourd’hui qui est particulièrement changeant et complexe, un phénomène accru par la crise sanitaire de 2020, on constate en effet que les soft skills prennent de plus en plus les devants.
Les soft skills, appelées compétences comportementales ou transversales, suscitent en effet beaucoup plus l’intérêt des entreprises, et depuis peu, du milieu associatif : La crise a montré que les structures qui s’en sortent le mieux sont celles qui ont réussi à bien communiquer, qui ont su travailler en équipe, avec des personnes qui se sont vraiment concertées et adaptées au maximum. Il faut que les personnes bénévoles ou salariées des structures associatives ou privées développent les compétences transversales car c’est ça qui va permettre de mieux travailler dans un environnement de plus en plus complexe, explique Guillaume Garreau, directeur général de l’institut formation de la fédération, Forma’.
S’apprenant tout au long de sa vie de professionnel et de bénévole, les compétences transversales désignent tout à la fois un grand nombre de concepts/qualité : l’esprit critique, l’intelligence émotionnelle, la créativité, l’adaptabilité, la capacité de travailler en équipe, la capacité d’écoute, le self contrôle, l’assertivité, l’empathie, la gestion de conflit, etc. et encore bien d’autres !
Roland Bazin, ancien membre du comité directeur de la fédération, s’intéresse au sujet depuis plus de 25 ans. Dans le cadre de son activité professionnelle, il s’est notamment spécialisé dans la formation à la communication non violente tant auprès de managers que dans le milieu associatif : Pendant des années, nous avons privilégié le cerveau, l’analyse, et nous nous sommes coupés de nos émotions. Aujourd’hui, la plupart des adultes ne savent pas les gérer et cela engendre beaucoup de maladresses en entreprise, et donc beaucoup de conflits. Pourtant, il existe des techniques pour mieux communiquer. Dans le milieu associatif, la communication non violente a également beaucoup d’intérêt. Pour qu’une association aille bien, il est nécessaire que ses membres se remettent autour de la table tous les 4-5 ans pour rediscuter son projet. Mais pour cela il faut avoir du recul et être capable d’en discuter, explique-t-il.
On le constate tous les jours, la crise sanitaire entraîne des changements, voire des bouleversements dans le monde de l’entreprise mais aussi dans le milieu fédéral et associatif.
Certaines études commencent à s’accorder sur le fait que l’environnement de travail de demain ne sera sans doute pas celui que l’on a connu avant 2020. C’est pour cela qu’il va falloir plus que jamais s’adapter et acquérir ces nouvelles compétences transversales : Face à ces changements, c’est sans doute le bon moment d’envoyer nos bénévoles et nos salariés en formation pour acquérir ces compétences et être prêts pour la reprise sportive. Car demain il sera sans doute opportun de savoir communiquer autrement sur les réseaux sociaux, s’approprier les nouveaux outils, ou travailler sur une nouvelle écoute des pratiquants. Lors de ce type de formations, on apprend aussi à gérer les conflits, à travailler en équipe ou à travailler sur la relation bénévole-salarié, indique Guillaume Garreau.
Léa Pénichon a été pendant 3 ans agent développement au comité régional PACA de la Fédération. En 2019, elle a suivi une formation de 4 jours axée sur la gestion du conflit et organisée par Forma’ : Cette formation m’a ouvert à d'autres méthodes de fonctionnement et à la communication verbale et non verbale. Je l'utilise dans mon quotidien et au niveau professionnel et actuellement dans la formation BAFA que j’anime auprès de jeunes dont la moitié de l’effectif est déscolarisé. Cette formation m’a donné envie d’aller plus loin : pour être formateur, il faut se former continuellement, raconte la jeune femme.
Tous ceux qui sont intéressés par ce type de formations peuvent prendre contact auprès de la fédération et de Forma’ qui peut sur demande mettre en place certaines formations dans le domaine, comme tout ce qui est gestion de conflit, écoute ou organisation dans le travail. Pour d’autres types de formations, il est également possible de trouver auprès de Forma’ un accompagnement pour dénicher la structure adéquate.
Encadré : Prises en charge, mode d’emploi
Dans des conditions spécifiques, ce type de formations est éligible au CPF. Sur le compte personnel de formation, en faisant quelques recherches, certaines de ces formations peuvent être prises en charge. Sinon, le plus gros vecteur de prise en charge sont les opérateurs de compétence (Opco) - pour les sports et loisirs, l’Opco correspondant étant l’Afdas. Dans le milieu associatif, beaucoup de formations peuvent être prises en compte dans le cadre du plan de développement de compétences des salariés et des bénévoles, à condition que l’association compte au minimum un salarié.
Plus d’informations : guillaume.garreau@fscf.asso.fr
Tous les documents sont à disposition dans la webothèque.
