Sur le territoire du comité départemental du Dauphiné de la Fédération sportive et culturelle de France, 600 poussines, 300 jeunesses et 200 aînées sont inscrites dans les clubs de gymnastique artistique féminine. En parallèle, un réservoir de 150 juges existe.
La Fédération sportive et culturelle de France permet un accès à toutes aux compétitions, à la condition de présenter des juges formés. Même si cet effectif est là, plutôt stable, chaque association doit disposer de juges afin de permettre à chaque gymnaste de s’essayer à la compétition, de vivre ainsi pleinement sa passion. Selon le niveau, l’ampleur de l’événement, il faut pouvoir compter sur un juge pour 4 à 10 athlètes. Pour maintenir le vivier, les clubs sont toujours dans le recrutement, sollicitant des candidats, invitant et incitant jeunes et parents à se lancer. Ceux-ci peuvent alors bénéficier d’une formation de six heures par an afin d’être alors en capacité d’évaluer les gestes réalisés. « Il faut beaucoup d’heures de pratique aux gymnastes pour maîtriser les mouvements, le niveau de stress… », souligne Nadège Frison, responsable des juges de la gymnastique artistique féminine en Isère et au CDD. Être juge, venir donner un coup de main… de telles implications sont nécessaires pour amener les jeunes gymnastes à se confronter à d’autres, moyen sûr de pouvoir évoluer, de faire des progrès de façon notable.
La saison 2019-2020 a débuté. Les premières compétitions nationales auront lieu dès le 30 novembre avec le premier tour des coupes d’hiver, pour une finale qui aura lieu en mars prochain. Il s’agit pour les juges de ce niveau de se recycler. Issus d’une vingtaine de clubs de GAF du comité départemental du Dauphiné, 52 personnes se sont réunies sur un week-end, au cours de 20 heures de formation par an, pour revoir le code international de gymnastique 2016-2020 ou se préparer à leur examen. Elles seront tout à fait prêtes à juger les mouvements au niveau national. « Elles ont une longue expérience de juge qui leur permet d’évaluer les exercices imposés et libres », précise Nadège Frison, qui a la charge de l’organisation, la formation des juges, la recherche de formateurs, la préparation des plateaux de juges formés de binômes associant juges experts et plus débutants.
Ensuite, dès février et jusqu’à juin-juillet 2020, les autres compétitions de niveau départemental, régional permettront aux diverses catégories de gymnastes féminines de s’exprimer sur les quatre agrès : la table de saut, les barres asymétriques, la poutre et le sol.
Propos recueillis par Claire Thoinet, paru dans l’essor Isère, édition du vendredi 22 au jeudi 28 novembre 2019.