En Norvège, le sport est bien plus qu'une simple compétition. Le pays, qui affiche l'un des meilleurs ratios de médaillés olympiques par habitant au monde, a adopté une approche unique pour encourager les jeunes à rester actifs et à pratiquer des activités sportives. Plutôt que de se concentrer sur la performance dès le plus jeune âge, la Norvège met l'accent sur la joie et le plaisir de faire du sport.
Depuis 1987, une loi sur le sport chez les jeunes garantit à tous les enfants du pays le droit d'accéder à la pratique du sport en toute sécurité. Les règles sont claires : aucun classement ne peut être utilisé pour les athlètes avant l'âge de 11 ans, et avant 13 ans, il est interdit de donner du temps de jeu en fonction du talent. Les jeunes ne peuvent participer à des compétitions qu'au niveau local jusqu'à l'âge de 9 ans.
Cette philosophie est appliquée à tout le système sportif norvégien. Jonas Johansen, directeur du développement pour le club professionnel de Tromsø, explique que l'objectif premier est que les enfants éprouvent de la joie en faisant du sport. Cette approche semble porter ses fruits, car la Norvège continue de dominer les Jeux olympiques d'hiver et de produire des athlètes de renommée internationale comme Erling Haaland au football et Casper Rudd au tennis.
Cependant, ce modèle n'est pas sans critique. Certains estiment que la diversité des athlètes n'est pas assez grande et que la pression de performance reste présente. D'autres suggèrent d'encourager davantage le jeu libre et non organisé, surtout chez les tout-petits.
Malgré ces défis, la Norvège continue de promouvoir une culture sportive axée sur le plaisir et l'inclusion, avec l'espoir que cette approche permettra aux jeunes de rester actifs et en bonne santé tout au long de leur vie.
La FSCF partage ces valeurs et encourage l’approche adoptée par la Norvège, par exemple à travers son programme « éveil de l’enfant » et son projet multiactivité, inscrits dans l'engagement de la fédération pour l’épanouissement par le sport pour tous.
Propos issus d'un article d'Ariane Lacoursière et Olivier Jean paru le 9 février 2025 dans La Presse. Pour découvrir l'article, suivez ce lien.
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