Tous les ans au printemps, la commission technique de gymnastique féminine organise sa plus importante compétition de masse : la coupe départementale. Elle rassemble pendant deux jours plus de 900 gymnastes dans un lieu unique et majestueux : la Halle d’athlétisme Stéphane Diagana. Cette compétition est possible grâce à l’implication de la commission en lien avec la Lyon PESD et ses équipes pour la partie logistique. Revenons sur cette compétition qui aurait dû souffler ses 73 bougies les 10 et 11 avril prochains…
La coupe départementale, auparavant appelée coupe des Anciens gyms, a vu le jour en 1948. Son nom vient de l’association lyonnaise Anciens Gyms Toutes Disciplines, présidée à l’époque par Monsieur Dervieux. Cette première édition est remportée par la Jeanne d’Arc Alouettes de Caluire. On comptait 28 participantes à cette compétition, qui n’était ouverte qu’aux catégories aînées (15 ans et plus) en individuel.
Deux ans plus tard, le trophée du coq fait son apparition pour récompenser l’équipe gagnante. Ce dernier fut remporté par Monsieur Masset, membre des Anciens Gyms Toutes Disciplines, à l’issue d’un pari avec le Comte de Saint Laumer lors d’une course hippique. C’est ainsi que le coq est devenu le symbole et l’objet tant convoité de la coupe départementale. Seuls trois clubs ont remporté ce challenge au cours des 73 années d’existence de la compétition : la Jeanne d’Arc Alouettes de Caluire, les Hirondelles de Villefranche et le Cran de Tassin.
En mai 1973, on observe le record de participation à cet évènement : plus de 1 654 gymnastes sont présentes. Pour le 40ème anniversaire de la coupe, en 1988, le taux de participation reste très élevé avant 1 191 gymnastes issus de 30 clubs. A cette époque, les gymnastes concouraient dans un autre lieu d’exception : le Palais des Sports de Gerland. Dix ans après, pour la cinquantième édition et le 100ème anniversaire de la Fédération Sportive et Culturelle de France, la gagnante de l’édition 1948 remet la médaille à Caroline Fournier du Cran de Tassin, première individuelle. 1998, c’est aussi la première année où le palmarès est informatisé.
Les années 2000 sont également un grand tournant pour cette compétition. En 2012, pour honorer leur investissement au sein de la commission technique de gymnastique féminine, on créé le challenge Marcelle Courtine, ancienne responsable, qui récompense l’équipe classée première en Promotion ainsi que le challenge Thérèse Remery, responsable secrétariat et palmarès lors des compétitions, pour la première équipe classée en Honneur. Quatre ans plus tard, en 2016, la coupe départementale prend ses quartiers à la Duchère, à la Halle Diagana. Elle est désormais portée par la commission départementale de gymnastique féminine et par l’association Lyon PESD.
En 2020, bien que la compétition ait été annulée, une grande partie des engagements des gymnastes déjà payés ont été reversés à l’association DOCTEUR CLOWN, dont la mission est de financer l’intervention de clowns, jongleurs et magiciens professionnels auprès d’enfants hospitalisés. Un élan de solidarité initié par la responsable actuelle de la commission, Bénédicte Rongeat, et soutenu par les clubs participants.
Pour 2021, la 73ème édition, du fait de la crise sanitaire, n’aura pas lieu. Qu’à cela ne tienne ! La commission technique de gymnastique féminine et la Lyon PESD rattraperont les deux années perdues pour la coupe départementale 2022, qui devrait avoir lieu en avril, l’occasion pour les gymnastes, les juges, les secrétaires de concours et les cadres techniques de se retrouver pour cette compétition unique du comité départemental FSCF Rhône Métropole de Lyon.
Propos recueillis auprès de Jean-François Gatet et Anne-Cécile Faure