Info Sport Santé : Attention au dopage dans les salles de sport

FSCF Dopage dans les salles de sport

Aujourd’hui, les salles de fitness sont davantage fréquentées par des individus qui cherchent à sculpter leurs corps à l’image parfaite qu’ils en ont, plutôt que par des personnes souhaitant rester en forme et préserver leurs santés. Ce constat en entraîne un autre : les sportifs de ces salles veulent atteindre leurs objectifs d’apparence et à tous les prix.

Le dopage a ainsi fait son apparition dans les salles de sport où s’entraînent de nombreux amateurs. Le phénomène est présent depuis les années 1980 mais nous pouvons souligner son expansion en France ces dernières années avec le développement massif des salles de sport.

Un problème de société

Les affaires sur le Traffic des anabolisants se multiplient et le dopage se banalise dans les salles de sports. Pour certains organismes, le dopage des sportifs amateurs devient un problème de santé publique non négligeable qui pourrait se transformer d’ici quelques années en scandale sanitaire.

En effet, contrairement aux sportifs professionnels ou de haut niveau, le sportif amateur n’est pas suivi médicalement de près et il n’est pas informé de la même manière sur les substances dopantes. Ainsi, le sportif amateur aura tendance à ignorer la majorité des effets secondaires et des risques liés au dopage. De plus, il s’auto-administrera généralement ces substances. Le sportif qui cherche à sculpter son corps par tous les moyens sera alors tenté de consommer ces substances en quantité déraisonnable et au détriment de sa santé.

Aujourd’hui, nous constatons une montée en puissance de ce phénomène qui est directement en corrélation avec l’engouement pour les salles de sport. Le sportif amateur qui se dope n’est plus une exception et il est très facile de se retrouver confronter à ces substances.

Substances dopantes et conséquences

Les sportifs amateurs choisissent principalement la consommation d’anabolisants. Ces derniers permettent de gagner en masse musculaire. Globalement, sur la prise de ces substances, les risques de cancers sont décuplés, il existe des risques de stérilité et ces substances favorisent l’apparition de maladies cardio-vasculaires. Plus précisément, voici les différentes substances qui sont consommées et les risques qu’elles provoquent sur l’organisme :

Les premières substances ingérées par ces sportifs amateurs sont souvent de l’ordre des stéroïdes anabolisants :

  • Testostérone : la consommation de cette hormone masculine stimule la croissance des muscles. Elle permet aussi de récupérer plus facilement et de supporter des entraînements plus durs. Mais cette substance peut provoquer des oedèmes (c’est-à-dire de la rétention d’eau notamment dans les muscles) et augmenter le taux de calcium présent dans le sang. Chez les hommes, elle peut faire pousser les seins et réduit la production de spermatozoïdes. Chez les femmes, la substance engendre de nombreux effets virilisants et dérègle le système hormonal
  • Autres stéroïdes anabolisant : de nombreuses autres substances sont utilisées pour les mêmes effets que la testostérone. Simplement, il s’agit de testostérones modifiées et ingérées sous formes de pilules. Avec ces substances, les sportifs amateurs s’exposent aux cancers du foie, à l’hépatite, au mauvais cholestérol, à l’infarctus du myocarde, à de l’hypertension artérielle, au diabète, aux problèmes de stérilités, aux ruptures musculaires et à l’arrêt de croissance chez les sportifs les plus jeunes. Chez la femme, en plus, nous retrouvons les mêmes effets virilisants que pour la testostérone.

Ensuite, nous avons le clenbutérol. Celui-ci est consommé pour augmenter sa masse musculaire tout en brûlant des graisses. C’est à l’origine un produit vétérinaire qui agit sur les organes et les fonctions biologiques par le biais du système nerveux. Il est très dangereux car il accélère anormalement le rythme cardiaque et la température interne du corps. Il provoque généralement palpitations, tremblements, sueurs, gêne respiratoire, œdèmes, spasmes musculaires, agitations et anxiété.

Puis, les hormones de croissance sont souvent utilisées par les sportifs amateurs car elles permettent d’augmenter la masse musculaire sans provoquer d’œdèmes. Cependant, elles sont très toxiques et peuvent provoquer du diabète, de l’arthrite, une croissance exagérée de la tête. Ces substances réduisent l’espérance de vie des sportifs.

Certains sportifs prennent, par ailleurs, de l’éphédrine pour se stimuler. Cette substance est réputée pour atténuer la fatigue, motiver et donner confiance en soi. Mais elle est très dangereuse et peut être à l’origine d’insomnies, de délires, d’accidents vasculaires cérébraux, de problèmes cardiaques et neurologiques.

Substances secondaires

Les sportifs amateurs cherchent souvent à contrer les effets négatifs provoqués par les substances évoquées ci-dessus. Cependant, les produits utilisés ne sont pas sains et leur consommation s’avère également très toxique.

Des produits, plus communément nommés modulateurs hormonaux et métaboliques, sont utilisés afin d’empêcher la testostérone de provoquer des effets féminisants, notamment la poussée des seins. Le problème est que ces produits provoquent une fatigue intense, accompagnée de douleurs articulaires. Ils engendrent, de plus, une diminution de la densité osseuse ainsi que la formation de caillots dans les vaisseaux sanguins.

Certaines substances diurétiques sont aussi consommées pour lutter contre les œdèmes et pour rendre invisibles certains produits dopants détectables dans les urines. Ces substances peuvent être la cause de déshydrations, de douleurs musculaires, de crampes, d’hypertension artérielle, d’insuffisance rénale, de maux de tête, de troubles du rythme cardiaque et d’une baisse du taux de potassium présent dans le sang. Le mélange de ces substances est, par ailleurs, très toxique et peut entraîner le décès.

Finalement, nous pouvons constater un manque de prévention face à ces substances et un très fort engouement auprès des sportifs amateur concernant leurs consommations. Parallèlement au dopage, nous pourrions ajouter la prise de compléments alimentaires qui est également un problème dans le sens où ces mêmes sportifs amateurs ont tendance à maintenir une consommation de ces produits trop excessive pour obtenir des résultats visibles.

Sources : l'Humanité ; Le Parisien ; Le Point