Info Sport-Santé : Il n’y a pas d’âge pour se (re)mettre au sport

Il n’y a pas d’âge pour se (re)mettre au sport

Débuter ou reprendre une activité physique à tout âge, c'est possible. Ados, quadras, séniors... Découvrez le programme idéal en fonction de son âge et de sa condition physique grâce aux conseils d’un coach.

Meilleur allié de son capital santé, de sa condition physique, de sa silhouette, le sport est une activité universelle, à la portée de tous. Elle doit cependant être adaptée en fonction de l'âge et des personnalités. « Avant de se lancer, il ne faut pas aller à l'encontre de son intégrité physique, il faut prendre en compte sa condition, son âge et les éventuels problèmes que l'on a pu avoir, maladies ou blessures », rappelle Nicolas Andréani, champion du monde de voltige équestre et préparateur physique. Alors, à chacun son sport, à chacun sa pratique ! 

Question de priorité

Chez les juniors, tout est possible : « Pour les moins de 12 ans, il est intéressant de pratiquer des sports qui permettent d'apprendre à jouer sur la motricité et l'équilibre comme la gymnastique, la danse, la voltige, et qui développent aussi le cardio, comme l'athlétisme, le vélo, le cross, le VTT ». En grandissant, la principale contrainte, c'est le temps. Chez les étudiants et les jeunes adultes, le sport ne fait pas toujours partie des priorités par manque d'organisation : « Les 25-35 ans veulent une activité physique à haute intensité et efficacité immédiate. Actuellement, la nouvelle star des salles de fitness, c'est le CrossFit, un savant mélange à base de gymnastique, d'haltérophilie et d'athlétisme qui permet de renforcer la condition physique sur un mode assez hard, idéal pour un public jeune qui n'a pas trop de temps. En quarante minutes, on a déjà atteint des objectifs et bien transpiré », explique le coach.
 
Pour les quadras et les quinquas, ce dernier préconise des activités basées sur le travail du cardio : course, rameur, vélo, tennis, squash ou encore la zumba une activité aussi attrayante que ludique : « Il faut trouver du plaisir dans la pratique, sinon on s'ennuie et ce sera difficile de progresser », souligne-t-il. Pour les séniors, il est important d'entretenir les muscles profonds qui assurent l'équilibre, de travailler les étirements, la souplesse à travers le Pilates, le yoga, le stretching postural. La natation - et les activités qui s'y rattachent, aquagym, aqua biking - sont aussi une excellente activité, également recommandée pour les personnes en convalescence ou en surcharge pondérale. « On peut se mettre à n'importe quel sport à tout âge, à condition de le faire de façon adaptée avec un bon encadrement. Au début, il faut commencer par des petites séances, dix à quinze minutes pas plus », souligne l'ex-champion. 

Scanner son corps

Quel que soit l'activité, il met aussi en garde contre les excès : « Attention à ne pas tomber dans le piège de l'addiction, sinon ce sont les articulations qui trinquent ! » Nicolas Andréani suggère une pratique de deux à trois séances par semaine. En complément, il recommande des exercices quotidiens faciles et à la portée de tous : « La préparation physique commence chaque matin par des étirements, un petit échauffement de trois à sept minutes : on bouge la tête, le bassin, les hanches, les chevilles, on se met en boule, fesses sur les talons, on s'étire. Cela permet de scanner son corps. Ces quelques minutes vont donner des infos sur notre forme. L'intérêt de faire du sport, c'est aussi de mieux se connaître. »

La visite médicale, étape indispensable

Ça y est, c'est décidé, on se remet au sport ! En principe, si on commence une activité, affilié dans une fédération sportive, un certificat médical sera demandé. En revanche, si l’on a choisi de s’inscrire dans une salle de sport ou de commencer la course à pied par exemple, aucune obligation. Dans tous les cas, il serait pourtant préférable de faire un check-up complet avant de pratiquer une activité, surtout si l’on se remet au sport après plusieurs années d'inactivité ou si l’on est sénior. En consultant un médecin, l’on peut en profiter pour lui demander les éventuelles contre-indications en fonction de son âge, de ses antécédents (maladies, accidents, blessures). Depuis le 1er mars dernier, les patients atteints d'une affection de longue durée (soit 10 à 11 millions de Français souffrant de diabète, maladie de Parkinson, Alzheimer, cancer...) peuvent se faire prescrire par leur généraliste une activité physique adaptée. Et même si à ce jour, qui dit « prescription » ne dit pas encore prise en charge financière, selon une enquête Ipsos menée en 2016, 65 % de ceux à qui une activité physique a été recommandée déclarent avoir suivi le conseil d'un médecin.

Source : L'Équipe Ilosport