14 juillet 2016 ! Alors que la France s’apprête à ressortir les drapeaux tricolores tout juste rangés dans la naphtaline après cette finale de l’Euro 2016, alors que le pays tout entier s’apprête à célébrer les sentiments de patriotisme et d’union nationale cristallisés au sein d’un certain évènement un 14 juillet 1790 au Champs de Mars, voilà l’occasion pour nous de revenir sur la dimension patriotique de cette vénérable doyenne qu’est la Fédération Sportive et Culturelle de France.
D’engagement autant catholique que civique et militaire, la Fédération a toujours eu un aspect patriotique depuis ses débuts en 1898, et c’est peu dire ! Son fondateur, le Dr Paul Michaux lui-même avouait préparer la jeunesse au service de la France et bon nombre de patronages, en plus de leur prédicat religieux se revêtirent de noms aux consonances nationales comme « l’Avant-garde », « la Jeanne d’Arc », « la Légion » ou encore plus explicite, « La Patriote ». Mais son service à la nation fut des plus significatifs lors des deux guerres mondiales, où la Fédération perdit 26.000 membres morts tombés au champ d’honneur au cours des conflits qui embrasèrent l’Europe.
La reconnaissance de l’Etat envers le service rendu à la Nation ne s’est pas fait attendre, et tous les ans, la FSCF a l’honneur de raviver la flamme surplombant la tombe du soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe. Elle demeure aujourd’hui la seule Fédération sportive à avoir ce privilège. De son côté, la FSCF honore la mémoire de ses disparus, de ses héros du silence qui donnèrent leur vie pour la Nation. Ainsi, tel que nous présente cette photographie des années 1930, chaque vendredi précédant un championnat fédéral de gymnastique, les officiels font le dépôt d’une gerbe au monument aux morts du lieu d’accueil, sous les drapeaux tristement en berne et au son solennel du clairon.