La FSCF, en tant que fédération sportive et culturelle n’est pas insensible à ces débats qui touchent la vie de ses adhérents et plus largement des citoyens, les jeunes particulièrement. Elle reçoit cette possibilité d’accueil des Jeux, sans être au coeur des processus de décision. Mais elle verrait dans les futurs Jeux olympiques de Paris une opportunité pour rappeler le sens de son engagement qui la conduisait dès 1906 à écrire avec d’autres le serment olympique.
Au-delà de ce constat, ce message vise à exprimer les conditions qui poussent la fédération à se réjouir de la tenue de ces jeux.
Partant des principes énoncés par la charte olympique, la tenue des jeux visant à faire se rencontrer dans un esprit fraternel les athlètes du monde entier apparaît comme réjouissante :
- L’absence de discrimination en matière sexuelle, politique ou religieuse s’inscrit dans le respect de la personne humaine.
- Le sport fait s’opposer des athlètes et des nations qui partagent l’idée de se confronter dans le respect des règles. Cette compétition apparaît saine en soi.
- La tenue des Jeux olympiques dans la ville de Paris peut être perçue comme un accélérateur du développement de toute une région et créer un engouement pour nombre de pratiques sportives dans tout le pays.
- Les exigences du cahier des charges du Comité international olympique pour les villes candidates en matière d’héritage ont engagé le comité de candidature dans une démarche à la fois responsable et ouverte aux innovations. Ainsi, le désenclavement social de certaines zones en grandes difficultés, la rénovation d’espaces abandonnés ou sous utilisés semblent garantir une utilité qui dépasse largement le monde du sport.
- Les engagements qu’a pris le comité de candidature d’utiliser pour une grande part des infrastructures déjà existantes en les rénovant, en facilitant leur accès, paraissent également de bonne augure.
Mais l’excellence visée par les Jeux olympiques exacerbe l’esprit de compétition devant les enjeux de toute nature et menace l’intégrité de chacun, celle des sportifs, des dirigeants, des entraîneurs, des organisateurs, des entreprises, nous tous qui pouvons être aveuglés par la notoriété et la visibilité de l’événement.
La décision d’attribuer les JO à Paris doit pouvoir engager des mutations profondes et pas seulement des produits marketing sans souci d’appropriation ou de transmission par les acteurs.
La FSCF soutient la candidature de Paris 2024 :
- Parce que les Jeux seront accessibles au plus grand nombre.
- Parce qu’ils seront un outil de transformations durables et pas seulement un événement.
- Parce qu’ils participeront à l’avancée des problématiques sociales, technologiques, scientifiques et ne se limiteront pas à une belle vitrine.
- Parce qu’ils permettront l’expression du plus grand nombre dans le respect des libertés, et génèreront un élan de solidarité au service de la réussite de l’événement.
- Parce que le comité d’organisation engagera des stratégies pour que les retombées profitent bien à ceux qui ont le plus de besoin.
Sur proposition de Laurence Munoz : déclaration politique de la FSCF sur la candidature aux JO 2024