En 1986, Mario Demers, soucieux de la démotivation des jeunes à entreprendre une activité physique régulière et l’augmentation de l’obésité, se lance dans la création d’un sport qui renverse tous les codes habituels des sports collectifs.
Développé depuis une quinzaine d’années en France, le Kin-Ball à la spécificité d’éviter tout face-à-face. 3 équipes se rencontrent sur un même terrain, modifiant complètement le rapport à l’adversaire.
KINBALL : LE PRINCIPE
Le Kin-Ball réunit trois équipes de quatre personnes sur un terrain autour d’une balle d’1m22 de diamètre pesant moins d’1kg. Elle ne doit jamais toucher le sol. Une équipe appelle une des équipes adverses juste avant de lancer la balle. L’équipe appelée doit récupérer la balle avant qu’elle ne tombe, avec n’importe quelle partie du corps. Si elle y parvient, le jeu continue et c’est à son tour d’attaquer. Dans le cas contraire, les deux équipes adverses marquent 1 point et l’équipe fautive remet la balle en jeu.
Clémentine Labbé, présidente de la Fédération Kin-Ball France poursuit : Tout le monde peut attaquer et défendre sans mettre en avant un joueur au détriment du reste de l’équipe. Les règles du sport instaurent inévitablement une grande collaboration entre les joueurs : tout le monde doit toucher la balle avant qu’elle ne soit lancée au moment de la frappe, aucune stratégie n’est possible sans communication dans l’équipe.
TROIS VALEURS FÉDÉRATRICES
Le Kin-Ball mobilise les joueurs autour de trois valeurs essentielles :
- La coopération : tous les joueurs d’une équipe doivent être en contact avec le ballon quand il est frappé : il n’y a pas de laissé-pour-compte.
- Le fair-play : aucune remarque n’est permise sur le terrain, que ce soit à ses adversaires, à sa propre équipe ou encore à l’arbitre.
- L’esprit d’équipe : plus le niveau est avancé, plus il est intéressant de mettre en place des phases tactiques pour surprendre ses adversaires et gagner des points. L’entente entre les équipiers est essentielle.
LE CORPS ET L’ESPRIT RECOMPENSÉS
Grâce aux valeurs portées par ce sport, le pratiquant se trouve directement dans des conditions favorables pour se sentir en confiance et prendre plaisir à pratiquer une activité. Cela permet de développer sa capacité à s’intégrer à un groupe grâce à la coopération, le contrôle de ses émotions et la gestion du stress, précise Clémentine Labbé.
Quant aux bienfaits physiques de la discipline, ils sont nombreux. En effet, Kin-Ball, permet au pratiquant de développer sa souplesse et sa mobilité, son explosivité et sa réactivité, son endurance ainsi que sa puissance musculaire. Mais ce n’est pas tout ! Le Kin-Ball est un sport très complet qui sollicite l’ensemble des articulations et chaines musculaires.
Pourquoi proposer cette discipline dans son association, sa session de formation, ou encore son animation ? C’est simple, pour l’originalité du sport et les valeurs qu’il défend, répond Clémentine. Le Kin-Ball est un sport ludique aux règles simples accessible à tous types de public : Les anciens sportifs qui retrouvent un sport physique, mais sortant des règles habituelles, comme les non sportifs, réconciliés avec l’activité physique et qui se prennent au jeu. Les enfants sont particulièrement friands de cette activité notamment grâce à ce gros ballon spectaculaire. Une pratique novatrice à tester !
Article issu du numéro 2581 de la revue officielle Les Jeunes, pour consulter le numéro en intégralité c'est par ici !
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