Le mouvement olympique, l'histoire d'une philosophie de vie

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L'Olympisme constitue un idéal, celui d'associer et rassembler sport, culture et éducation, en s'appuyant sur trois grandes valeurs : l'excellence, l'amitié et le respect. Pour diffuser cette philosophie, un mouvement olympique existe avec, à sa tête, le Comité international olympique (CIO)

Selon le CIO, le Mouvement olympique est l’action concertée, organisée, universelle et permanente, exercée sous l’autorité suprême du CIO, de tous les individus et entités inspirés par les valeurs de l’Olympisme. Au vu de cette définition, nul ne doute du gigantisme qu’incarne cet esprit et des nombreuses institutions qui le composent.

Un mouvement vaste et complet

Le mouvement olympique est incarné par trois entités qui constituent ses piliers principaux. Il est également composé de nombreux autres membres qui ont pour mission de faire vivre à leur échelle la philosophie de vie et les valeurs de l’Olympisme. Pour comprendre le fonctionnement de ce mouvement, il est important de s’arrêter sur les rôles de chaque pilier, à commencer par celui de l’autorité suprême, le Comité international olympique. Le CIO est le détenteur de tous les droits liés aux Jeux olympiques et à leurs symboles, allant des anneaux olympiques en passant par la flamme et le relais jusqu’à la devise et l’hymne. Le Comité international olympique est chargé des grandes décisions telles que l’élection des futures villes hôtes de Jeux, l’élection de nouveaux membres, 

ou encore la composition du programme sportif. Après le CIO interviennent les Comités nationaux olympiques (CNO). Ils ont pour mission de développer, promouvoir et protéger le Mouvement olympique dans leurs pays respectifs. Ils supervisent également la phase de sélection préliminaire des villes candidates potentielles et l'inscription des délégations de sportifs aux compétitions organisées sous l'égide du CIO. Depuis 2010, les CNO sont aussi en charge de l’envoi d’athlètes aux Jeux olympiques de la Jeunesse. Troisième pilier de cette vaste organisation, les Fédérations internationales (FI) sont les experts des sports olympiques; chacune d’entre elles régit son sport au niveau mondial et en assure la promotion et le développement. Il est également important de noter que tous les aspects techniques d’un sport sont placés sous leur responsabilité : les règles, les équipements, les terrains, l’arbitrage, etc. 

 

Le Comité d'organisation des Jeux Olympiques, quézako ?

L’organisation des Jeux olympiques et paralympiques est confiée par le CIO au Comité national olympique du pays organisateur ainsi qu’à la ville hôte. C’est ainsi que nait, des mains du CNO en charge, 7 ans avant l’organisation de  cet évènement majeur, un comité d’organisation des Jeux olympiques (COJO) qui, dès le moment de sa constitution, communique directement avec le CIO dont il reçoit les instructions. Les missions du COJO sont énormes, et la première, pas des moindres, est de placer sur un pied d’égalité les divers sports inscrits au programme et d'assurer le bon déroulement des épreuves. Il est également en charge de choisir, aménager ou rénover les installations sportives, fournir un hébergement aux athlètes, leurs accompagnateurs et les officiels, gérer les bénévoles, répondre aux besoins des médias, etc. C’est lui qui rédigera, une fois les jeux terminés, le rapport officiel des Jeux, avant d’être dissous.

Plongeon dans une institution reconnue

L’ Académie internationale olympique (AIO), située à côté du site archéologique où se déroulèrent les premiers Jeux olympiques, vise à étudier, enrichir et promouvoir l’Olympisme et ses valeurs en rapport avec les questions mondiales actuelles qui présentent un intérêt olympique et en conformité avec les principes énoncés par les Grecs anciens et les rénovateurs du Mouvement olympique contemporain. Le rôle du CIO est, entre autres, d’encourager et soutenir les activités de l’Académie internationale olympique et des Académies nationales olympiques qui en sont membres. Pour la France, l’union, en 1972, du Comité olympique français (COF) et du comité national des sports (CNS) conduit à la naissance du CNOSF (Comité national olympique et sportif français). Sous l’impulsion de Claude Collard, premier président du CNOSF, une commission de l’Académie Internationale olympique est créée dès 1974 au sein de cette nouvelle institution. Le rôle de l’ANOF, déclinaison nationale de l’AIO, est de nourrir les réflexions des décideurs du sport pour faciliter leurs choix politiques pris dans l‘exercice de leur mandat. Elle est autonome, mais nécessairement dépendante du CNOSF car sa fonction est de le servir.

à la rencontre de Jean Vintzel : ancien président de l'académie nationale olympique

Jean Vintzel est élu au conseil d'administration du CNOSF en 1989 où il est reconduit jusqu'en 2013. Il est, aux côtés de Claude Collard, Henri Sérandour et Pierre Rostini, membre fondateur de l’Académie nationale olympique française (ANOF) en 1994 ; il en devient secrétaire. général en 2001, puis président le 21 novembre 2009 en succédant à André Leclercq. Il quitte cette fonction le 18 novembre 2017.

Comment présenteriez-vous l’ANOF ?

Selon moi, la meilleure présentation du rôle de l’ANOF se trouve peut-être dans le manifeste de Thomas BACH, président du CIO (2013) : L’éducation est la clé de l’avenir de nos sociétés. L’éducation est également la clé du développement sain du mouvement olympique. On retrouve ici les principes fondateurs de l’ANOF, la culture et l’éducation.

En tant qu’ancien président de la fédération, quels sont selon vous les liens de la fédération avec l’ANOF ?

Les missions de l’ANOF évoluent selon les besoins, les capacités, les orientations de ses instances dirigeantes, mais se fondent toujours sur deux mots‑cl.s : la culture et l’éducation. Dans ce cadre, elles se concentrent sur l’élaboration, l’accès et la diffusion de la connaissance par des relations avec les médias, des journées d’études, des colloques, des actions de promotion des valeurs.

À cet égard, qui pourrait ne pas établir le lien avec l’affinité et la spécificité fédérale ?

Quels souvenirs gardez-vous des rassemblements de l’Académie internationale olympique ?

Chaque année, plusieurs sessions sont organisées par l’Académie internationale olympique à Olympie, auxquelles participent, bien sûr, les membres des Académies nationales olympiques ainsi que des sélectionnés issus des fédérations affiliées aux comités nationaux olympiques. Pour nous en France, ces personnes deviennent membres de droit de l’ANOF. Ainsi, ce que je garde en tête et ce que nul participant à Olympie ne peut oublier est la richesse culturelle d’une session dans un cadre idyllique où l’atmosphère indéfinissable est propice à la méditation.

Article issu du journal Les Jeunes hors-série spécial Jeux olympiques et paralympiques disponible ici