08/01/2014
D’après une étude dévoilée le 6 janvier, les dirigeants des plus grandes nations européennes accordent peu de place au sport dans leurs discours.
A l’occasion du premier colloque Sport et Démocratie qui s’est tenu le 6 janvier en présence de la Ministre des Sports, de la Jeunesse, de l’Éducation populaire et de la Vie associative, Valérie Fourneyron, et du ministre délégué à l’économie sociale et solidaire, Benoît Hamon, en association avec l’INSEEC, le think tank Sport et Démocratie a présenté son Baromètre (réalisé entre octobre et décembre 2013) qui avait pour objectif d’étudier la place du sport dans les discours officiels des dirigeants politiques européens (La France, l’Allemagne, la Suède, l’Espagne et l’Angleterre).
Or, on constate une quasi-absence de discours politique sur la thématique du sport ou seulement en citation.
Meilleur élève : l’Angleterre
Le sport n’est quasiment pas évoqué par les dirigeants politiques en France, les thèmes de l’emploi, la fiscalité et l’immigration étant beaucoup plus abordés. Seule consolation, la France n’est pas la seule dans cette situation. L’Espagne, qui domine pourtant dans de nombreux sports, ne fait pas mieux, l’Allemagne non plus. En Suède, la classe politique n’y prête guère attention dans ses discours excepté le parti de gauche. C’est l’Angleterre qui s’en sort le mieux, toujours d’après l’enquête effectuée, avec des dirigeants politiques qui n’hésitent pas à prendre pour exemple le sport et l’esprit du sport dans de nombreux discours.
Le Baromètre Sport et Démocratie & INSEEC confirme une insuffisance globale de prise de considération du sport par les décideurs politiques européens. Il en résulte un décalage important entre le monde du sport, son organisation, sa gouvernance et la compréhension qu’en a le monde politique.
Cette enquête fait d’ailleurs écho à une récente Etude européenne « Eurobaromètre Sport et activités physiques » commandée par la Direction générale pour l’Education et la Culture de la Commission Européenne, laquelle montrait déjà un décalage important entre l’enthousiasme populaire des citoyens européens à la pratique du sport et la considération des dirigeants européens.