Des adhérentes, des compétitrices, des artistes, des salariées, des jeunes, des dirigeantes, des « en forme », des « nouvelles mamans », des bénévoles, des « accompagnatrices de leurs enfants », et tant d’autres parmi toutes celles qui donnent une âme à nos associations.
Entretien avec Annie DHIEN, vice-présidente en charge de la gymnastique féminine.
Gymnaste puis entraineure, Annie Dhien est de cette génération qui s’est engagée au sein du l’Union Châbonnaise, association qui brillait alors par la gymnastique masculine et le basket. La section gymnastique féminine créée en 1966 seulement, l’accueille et dès les premières saisons, les filles ont dû se battre « en tant que femmes » et se mobiliser pour avoir le droit de participer au championnat fédéral à Pau en 1976. Première participation, premiers résultats honorables.
Au fil des années, l’activité elle-même se structure : formation de l’encadrement, contacts réguliers avec les gymnastes des autres régions, relation et implication auprès des femmes du comité départemental œuvrant au sein de la commission fédérale de gymnastique féminine, etc…
Cet engagement au service des jeunes filles, Annie le connait professionnellement. Le public féminin n’a pas de secret pour cette enseignante : apporter une formation de qualité, faire comprendre qu’il faut aller au bout des choses, éduquer à la volonté, à la relation humaine, dans une posture basée sur la confiance, dans une relation « gagnant-gagnant » ou « donnant-donnant » avec l’encadrement, qu’il soit bénévole ou salarié.
Son engagement associatif est rapidement suivi par un engagement régional mais aussi départemental comme vice-présidente déléguée à la gymnastique féminine, fonction qu’elle anime encore aujourd’hui en qualité de responsable de l’activité. C’est surtout pour l’organisation des compétitions et autres stages de formation et de perfectionnement qu’elle mobilise la commission.
La durée de cet engagement s’appuie sur des relations de compétences, de complicité, d’amitié profonde, avec des hommes et des femmes qui ont marqué et marquent encore les activités FSCF sur le département, et ne pourraient exister sans le soutien sans faille et durable lui aussi, de la famille proche.
A ce jour, Annie est présidente de l’Union Châbonnaise, association dirigée par une équipe de femmes, qui propose des activités pour tous les âges, aux filles et aux garçons. Une association qui draine des adhérents des nombreux villages ruraux alentours, contribuant ainsi pleinement à la proposition d’une activité sociale, sportive au cœur de ce lieu de vie résidentiel, à mi-parcours entre Grenoble et Lyon.
Elle peut être fière de ce parcours, de ce cheminement au cours duquel d’autres femmes ont pris des responsabilités et s’engagent dans le monde associatif.
Propos recueillis par le CD du Dauphiné et issu du journal l'Essor Isère du 01/04/22