Toute une vague de révélations d'agressions sexuelles a secoué ces derniers mois le monde sportif. Alors que la parole des victimes se libère, les actions se mettent en place, tant du côté des institutions que de celui des fédérations.
Dans le monde entier ces dernières années, les révélations d’agressions sexuelles ont gangrené le milieu sportif. Plus près de nous, le témoignage de Sarah Abitbol, ancienne patineuse professionnelle violée par son entraîneur alors qu’elle était adolescente, fut spécialement édifiant. De plus, il semble avoir véritablement libéré la parole de plusieurs centaines d’athlètes et de sportifs amateurs. Ces témoignages qui s’enchaînent depuis plus d’un an font également suite à l’enquête du site web Disclose Le revers de la médaille, qui met au jour des dysfonctionnements fondamentaux dans le traitement des violences sexuelles dans le milieu sportif.
Les violences sexuelles dans le sport sont devenues, heureusement, une priorité nationale de l’actuelle ministre des Sports, Roxana Maracineanu. Depuis l’an dernier, son ministère a décidé de s’emparer des situations de violences sexistes ou sexuelles. Dans cet objectif, une convention sur ce thème a été mise en place le 21 février 2020 annonçant la mise en place d’une stratégie nationale de lutte contre les violences sexuelles dans le sport. Cette convention a été suivie par un point d’étape le 1er juillet exposant les actions en cours menées par le gouvernement, notamment tout ce qui est sécurisation du traitement des signalements pour des faits de violence. "L’année 2020 a été marquée par la création d’une cellule dédiée à la direction des sports. Y sont recensés les signalements qui émanent des victimes elles-mêmes, de leur entourage, des fédérations et des services du ministère. Cette libération de la parole s’est traduite par un nombre important de signalements tout au long de l’année. Le 1er juin dernier, nous avons enregistré 177 personnes mises en cause dans différentes affaires, en décembre nous en étions à plus de 350. Chaque signalement porté à notre connaissance donne lieu à une enquête administrative. L’objectif est de mieux articuler les différentes procédures judiciaires, administratives mais aussi disciplinaires de la responsabilité des fédérations lorsque le mis en cause est licencié", explique Fabienne Bourdais, déléguée ministérielle en charge de la lutte contre les violences dans le sport.
C’est pour cette raison que la ministre des Sports a demandé à chaque fédération sportive du territoire de désigner en son sein un correspondant de lutte contre les violences sexuelles. Cette personne devient ainsi l’interlocuteur exclusif de la cellule du ministère des Sports.
Retrouvez ici la suite de l'article complet issu du dernier numéro Les Jeunes.