Depuis maintenant plusieurs dizaines d’années, nous voyons progresser et s’étendre une épidémie d’obésité de plus en plus problématique pour la santé publique. Touchant moins de dix pourcent des citoyens Français dans les années 90, elle en touche aujourd’hui presque trente pourcent.
Les ménages les plus précaires ne sont pas épargnés et sont ceux qui ont le plus de difficultés à modifier leurs habitudes alimentaires déséquilibrées et très énergétiques. Cette épidémie touche les adultes mais aussi de plus en plus les jeunes. La prévalence du surpoids et de l’obésité chez l’enfant et l’adolescent reste trop élevée : 12 % des enfants de grande section de maternelle étaient en surcharge pondérale et 3,5 % étaient obèses en France en 2013.
Améliorer la qualité de l’alimentation mais aussi ré-augmenter la dépense énergétique quotidienne des Français, tous âges confondus, est donc un grand défi pour enrayer cette épidémie dramatique.
Les chiffres du surpoids et de l’obésité dans le monde
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le nombre de cas d’obésité dans le monde a presque triplé depuis 1975.
- En 2016, 39% des adultes (presque 2 milliards) étaient en surpoids et 13% (plus de 650 millions étaient obèses).
- En 2019, 38 millions d’enfants de moins de 5 ans étaient en surpoids ou obèses.
- En 2016, 18% (plus de 340 millions) d’enfants et d’adolescents âgés de 5 à 19 ans étaient en surpoids ou obèses.
La plupart de la population mondiale vit dans des pays où le surpoids et l’obésité font davantage de morts que l’insuffisance pondérale.
Quelles sont les causes de l’obésité et du surpoids ?
La cause fondamentale de l’obésité et du surpoids est un déséquilibre énergétique entre les calories consommées et dépensées. Au niveau mondial, on a constaté :
- Une augmentation de la consommation d’aliments très caloriques riches en lipides.
- Une augmentation du manque d'activité physique en raison de la nature de plus en plus sédentaire (assis, passifs) de nombreuses formes de travail, de l’évolution des modes de transport et de l’urbanisation croissante.
L’évolution des habitudes en matière d’alimentation et d’exercice physique résulte souvent de changements au niveau de l’environnement et de la société et d’une absence de politiques dans certains secteurs, comme la santé, l’agriculture, les transports, l’urbanisme, l’environnement, la transformation des aliments, la distribution, le marketing et l’éducation.
Quelles sont les conséquences les plus fréquentes du surpoids et de l’obésité ?
Le surpoids (et l’obésité) est un facteur de risque majeur pour certaines maladies chroniques comme :
- Les maladies cardiovasculaires (principalement les cardiopathies et les accidents vasculaires cérébraux), qui étaient déjà la première cause de décès en 2012.
- Le diabète.
- Les troubles musculo-squelettiques, en particulier l’arthrose.
- Certains cancers (de l’endomètre, du sein, des ovaires, de la prostate, du foie, de la vésicule biliaire, du rein et du colon).
Le risque de contracter ces maladies augmente avec le surpoids.
On associe à l’obésité de l’enfant un risque accru d’obésité, de décès prématuré et d’incapacité à l’âge adulte. Mais, en plus de ces risques pour l’avenir, les enfants obèses peuvent avoir des difficultés respiratoires, un risque accru de fractures, une hypertension artérielle, une apparition des premiers marqueurs de maladie cardiovasculaire, une résistance à l’insuline et des problèmes psychologiques.
Comment réduire la charge du surpoids et de l’obésité ?
Le surpoids et l’obésité, ainsi que les maladies non transmissibles qui y sont associées, peuvent être en grande partie évités.
Au niveau individuel, on peut :
- Limiter l’apport énergétique provenant de la consommation des lipides totaux et de sucres.
- Consommer davantage de fruits et légumes, de légumineuses, de céréales complètes et de noix.
- Avoir une activité physique régulière (60 minutes par jour pour un enfant et 150 minutes par semaine pour un adulte).
La responsabilité individuelle ne peut pleinement jouer son rôle que si les personnes ont accès à un mode de vie sain. Il est donc important qu’au niveau de la société, l’individu soit aidé à appliquer les recommandations énoncées ci-dessus, par la mise en œuvre durable de politiques reposant sur des bases factuelles à l’échelle des populations qui rendent les choix de l’activité physique régulière et de meilleures habitudes alimentaires disponibles, financièrement avantageux et facilement accessibles pour tout un chacun, y compris les plus pauvres.
Information sur l’article en bas de page.
La FSCF participe à cette politique de lutte contre le surpoids et l’obésité par l’intermédiaire de son programme santé Atoutform’ aussi bien en prévention primaire (« je ne suis pas en surpoids, qu’est-ce que je peux faire pour ne pas le devenir ?) qu’en prévention tertiaire (« je suis en surpoids, qu’est-ce que je peux faire pour maigrir »).
En prévention primaire, le programme Atout+ propose des outils d’informations sous forme par exemple d’ateliers lors des manifestations incitant à une meilleure alimentation et à promouvoir l’activité physique. De nombreuses activités physiques « de loisir » sont également proposées au sein de la FSCF pour lutter contre l’inactivité (Gym Form’, randonnées, Foot en marchant, etc,) et ce, dès la petite enfance (activités éveil de l’enfance) jusqu’à un âge avancé.
Pour les personnes en surpoids, des activités physiques adaptées sont proposées dans le cadre de la thématique Form+ du programme santé Atoutform’ afin de permettre à ce public de pouvoir reprendre une activité physique en fonction de ses capacités et de retrouver le plaisir de bouger.
L’article est issu du site internet de l’Organisation Mondiale de la Santé. Pour le retrouver en entier cliquez-ici !