Le vendredi 3 février, la fédération organisait, au sein de son siège à Paris, un colloque santé pour interpeler les participants issus de son écosystème sur la question suivante : Et si la promotion de la santé passait par le sport, la culture et l’éducation populaire ? L’exemple de la FSCF.
En présence de plus de 60 participants en présentiel et d’une centaine en distanciel, acteurs des domaines universitaires, institutionnels, sanitaires et sociaux, sportifs, culturels et d’éducation populaire, une première partie de conférence a permis de rappeler le contexte socio-historique de l’apparition du sport santé en France, de présenter la notion de promotion de la santé et le MOOC Process mis à disposition des clubs sportifs, et de résumer les connaissances scientifiques actuelles concernant les bénéfices de la pratique artistique et culturelle sur la santé.
DES EXPOSÉS POUR RAPPELLER LE CONTEXTE DU SPORT SANTÉ
Le premier exposé tenu par Yves MORALES, Maître de conférences HDR – Co-directeur du Centre de recherche sciences sociales sports et corps au sein de la Faculté́ des sciences du sport et du mouvement humain à l’Université́ Paul Sabatier de Toulouse a mis en lumière les difficultés rencontrées pour le développement du sport-santé par tous les acteurs du domaine. Il s’agit, certes, d’un domaine dynamique et en pleine expansion grâce à l’impulsion de l'État mais avec une hétérogénéité tant territoriale que dans le domaine des compétences avec des rôles mal définis et lieu d’affrontement entre le monde de la santé et du sport.
Florence ROSTAN, deuxième intervenante, chargée de mission en promotion de la santé à Santé Publique France a présenté le concept, de promotion de la santé, PROCeSS, qui permet d’englober dans une même réflexion le sport, la culture et bien au-delà en considérant tous les aspects de la santé, à tous les niveaux, de façon concomitante et coordonnée.
Enfin, le Dr Bertrand ROUSSEAU, médecin fédéral, a réalisé un état des lieux des connaissances scientifiques sur les bienfaits d’une pratique artistique et culturelle sur la santé. Les arts ont une place importante dans la promotion de la santé en complément du sport-santé. Les bienfaits sont particulièrement vrais sur la santé mentale et sociale essentiellement en prévention primaire et tertiaire.
UNE TABLE RONDE INTERMINISTÉRIELLE RICHE
En seconde partie d’événement, une table ronde interministérielle a permis de débattre avec les 3 intervenants représentant les ministères de la Santé, des Sports et de la Culture, afin de réfléchir aux différentes stratégies pour améliorer l’efficience d’actions transversales en matière de santé.
Nicolas MERLE, Chef du bureau de la politique interministérielle au ministère de la Culture, a présenté les actions de son ministère principalement portées par les DRAC[1] et tournées vers l’externalité positive de la Culture dans des lieux de soin. Alexis RIDDE, Chef de bureau au ministère des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, a insisté sur le fait que la promotion de la santé reste une priorité pour le ministère, et qu’une importance est donnée aux actions tournées vers les populations éloignées de la pratique. Mme Christèle GAUTIER, Conseillère en charge des questions de santé publique au cabinet de la ministre de la Santé, a quant à elle répété qu’il y a une diversité des politiques publiques qu’il faut décloisonner pour qu’elles agissent de concert.
Cet échange de table-ronde a permis de mettre en lumière les discussions interministérielles déjà menées dans le domaine de la santé.
UNE PRÉSENTATION DES DISPOSITIFS DE LA FSCF
En fin d’événement, à travers différents témoignages, la fédération a présenté ses dispositifs qui s’inscrivent, résolument, dans la promotion de la santé : Éveil de l’enfant, multirythmie, Auxiliaire de Vie Associative, programme Atoutform’ ou encore service civique.
Ce colloque a permis de démontrer qu’une transition est en cours entre le concept de sport santé ; qui est en réalité une politique et celui de promotion de la santé ; qui est une réelle démarche. Pour que les actions de promotion de la santé bénéficient à l’ensemble de la population française, il est nécessaire de décliner les politiques publiques et ainsi permettre un équilibre entre les ressources à disposition, d’où la nécessité de partager connaissances et expériences pratiques entre les différentes parties prenantes de la promotion de la santé : État, institutions et milieu associatif afin de conduire une politique cohérente au service de nos pratiquants.
Visionnez le replay du colloque
[1] Directions régionales des affaires culturelles
Pour en savoir plus sur les exposés présentés lors du colloque santé, téléchargez le livret des temps-forts du colloque disponible ici.