Ce mois de janvier 2023 a vu le déroulement de Championnats du monde de trois disciplines handisports : le ski alpin (La Molina, Espagne), le snowboard (Espot, Espagne) et le ski nordique (Ostersund, Suède) du 20 au 29 janvier. C’est l’occasion d’une rapide rétrospective sur l’histoire du handisport, ainsi que sa place en France et à la fédé.
Souvent pratiqué dans les clubs de leur propre initiative, le handisport ne s’est institutionnalisé qu’à partir de l’après-guerre en Angleterre, issu de la volonté d’intégrer les militaires blessés dans des épreuves sportives adaptées. Le mouvement se massifie dans les années 60 jusqu’à la création du Comité paralympique international (CIP) en 1989 qui initie un changement dans le monde du handisport : ce dernier n’a plus comme seule vocation la réhabilitation des personnes, mais la compétition, le dépassement de soi et la réussite sportive.
Cette mutation fait complètement changer, pour les personnes concernées mais également pour les éventuels spectateurs, le regard porté sur la pratique sportive des personnes en situation de handicap. Les compétitions connaissent d’ailleurs un succès toujours plus important, en particulier lors des Jeux paralympiques, où le nombre de téléspectateurs et de participants croît d’olympiade en olympiade. Ceux de Tokyo de 2021 ont compté 4 400 athlètes, contre 368 en 1964, et 22 sports ont été représentés, chiffre également en hausse à chaque compétition.
Au niveau national, c’est la Fédération française handisport (FFH), qui a la tâche de rendre les activités sportives accessibles aux personnes en situation de handicap. Elle est en partenariat avec la FSCF, qui a elle aussi mis en place ses propres dispositifs handisports, notamment une formation spécifique développée par l’équipe de l’institut de formation FORMA’ qui s’est fixée comme objectif de créer une formation d’animateurs et d’animatrices dans le but d’accueillir et d’intégrer les personnes en situation de handicap au sein des activités proposées à la fédération.
Dans le même temps, le projet AVA, Auxiliaire de vie associative, forme des bénévoles à accompagner et soutenir des personnes en situation de handicap dans la réalisation de mouvements et activités qu’elles ne pourraient pas faire seules. Le but final reste de pouvoir leur proposer des activités dans un cadre leur permettant de développer au mieux leurs compétences sportives et leur autonomie. Le développement de la pratique des activités sportives et culturelles adaptées aux personnes en situation de handicaps, qu’ils soient mentaux, sensoriels ou moteurs, est un processus qui se couple parfaitement avec l’esprit fédéral prônant un accès général et facilité à ces activités.