La Fédération Sportive et Culturelle de France dénombre près de 40 000 bénévoles présents à ses côtés. Un soutien inestimable, qui permet à la fédération de continuer son développement au quotidien. La FSCF a ainsi décidé de mettre en lumière plusieurs de ces bénévoles, afin de comprendre leur engagement et leurs actions. Cinquième épisode avec Véronique Laby, qui nous parle de ses responsabilités en tant que dirigeante et de sa vision des jeunes dans le monde associatif.
Bonjour, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Véronique Laby, j’ai quatre enfants et je suis agricultrice à Brignais, dans le département du Rhône. Dans l’associatif, je suis présidente de l’Espérance et Vaillantes de Brignais depuis maintenant douze ans. Une association que je connais donc très bien d’autant plus que j’ai pratiqué la gymnastique au sein de cette dernière au cours de ma jeunesse. Nous sommes au total 1100 adhérents.
Pouvez-vous nous parler de votre engagement en tant que bénévole ?
Ma mission principale est d’organiser et coordonner le quotidien de l’association, notamment au niveau de la gestion des salariés. Être capable d’insuffler une énergie à chacun des membres, pour que tous se sentent impliqués et aient envie de travailler ensemble, de s’engager dans le projet associatif. Il est également important d’orchestrer la dynamique des uns et des autres que chaque membre se sente utile et apporte sa pierre à l’édifice. Il faut être le moteur et distribuer de la confiance aux autres, tout en étant capable de déléguer et faire confiance.
Quel lien pouvez-vous faire entre votre association et la FSCF, à laquelle vous êtes affiliée ?
Notre association est affiliée à la FSCF depuis 108 ans, soit presque depuis toujours bien que la FSCF soit un peu plus vieille ! Il y a donc toujours eu un lien entre nous et la fédération, puisque nous avons traversé ensemble de nombreuses étapes. De plus, son engagement et ses valeurs sont communs à ceux de notre structure.
Que représente pour vous cet engagement bénévole, et quelles sont vos motivations ?
Le fait de s’engager au sein d’une association est la conséquence de mon caractère, mais surtout de mon enfance puisque j’y suis impliquée depuis toute petite. Avoir pratiqué la gymnastique et pris part à des formations de la FSCF étant plus jeune m’a permis de prendre des responsabilités, être plus à l’aise en public, ou encore apprendre la notion d’encadrement. Tout cela a forgé l’adulte que je suis aujourd’hui, et je ressens le besoin de m’impliquer en retour. Je pense que le milieu associatif apporte tellement dans la construction d’une personne responsable que je n’imagine pas ne pas donner de mon temps et de mon énergie pour ce dernier.
« Pour moi, le bonheur est de voir évoluer et grandir ces jeunes. »
Quelles sont les principales responsabilités qui incombent à votre fonction ?
Il y a deux côtés à mettre en avant selon moi. Tout d’abord le côté relationnel avec les bénévoles et les autres dirigeants, où c’est avant tout du bonheur et de l’enrichissement. Mais d’un autre côté il faut être capable de gérer beaucoup de choses en même temps. Et lorsque l’on est bénévole et dans la vie active, c’est parfois compliqué de tout manœuvrer. Il y a notamment la question du financement des associations, avec des subventions en baisse, ce qui nous oblige donc à nous démener beaucoup plus. Pour moi le bénévolat est avant tout une passion, mais la réalité peut parfois prendre le dessus.
Si vous deviez vous souvenir d’un moment marquant durant vos activités bénévoles, lequel citeriez-vous ?
Si je devais me remémorer d’un moment, je choisirais l’histoire de ce petit garçon qui avait d’énormes difficultés motrices et qui est arrivé assez jeune au sein de notre section Eveil de l’enfant. Quand je le vois aujourd’hui, et qu’il me dit que ces années au sein de la section ont été formidables pour lui, ou que sa maman me précise qu’il a beaucoup évolué et gagné en autonomie, c’est vraiment quelque chose de fort et de marquant. Dans le même genre, je pense à une jeune femme qui avait des difficultés personnelles. Elle a pu retrouver une vie équilibrée, un travail, grâce notamment à des formations qu’elle a pu faire avec nous, comme par exemple le stage d’Eveil aux responsabilités. Pour moi, le bonheur est de voir évoluer et grandir ces jeunes.
Que pensez-vous du rôle que les jeunes ont à jouer au sein d’une association, et notamment en matière de responsabilité dirigeante ?
Les jeunes ont avant tout besoin de concret et de s’impliquer sur le terrain et dans des projets. Mon avis est qu’on ne devient pas dirigeant d’une « grosse » association à 20 ou 30 ans, lorsque l’on construit sa vie professionnelle et personnelle à côté. Après, rien n’empêche des les former, les initier, mais je pense qu’il ne faut pas leur donner trop tôt des responsabilités souvent trop grandes et abstraites.
Que diriez-vous à une personne qui hésite à franchir le pas de l’engagement bénévole ?
Je lui dirais que s’impliquer dans une association, sportive en tout cas, c’est la possibilité de vivre des moments conviviaux et de rencontrer des gens. Il est aussi question de découvrir des notions telles que la solidarité ou l’engagement, tout en se forgeant de beaux souvenirs.