aumônier de 1958 à 1962
Après des études secondaires au lycée de Metz, il entre au noviciat de la Compagnie de Jésus à Laval en novembre 1920. C’est après diverses expériences d'enseignement dans les collèges de Tours et de Brest qu’il est ordonné prêtre en 1943.
Après un an passé aux États-Unis, il est nommé simultanément à diverses tâches d'aumônerie. Il retourne ensuite au lycée Saint-Louis-de-Gonzague, dans le 16ème arrondissement de Paris, comme professeur de rhétorique et aumônier.
Il y est préfet pendant douze ans jusqu’en 1957. À cette date, il est nommé recteur du lycée Sainte-Geneviève de Versailles, poste qu'il occupe jusqu’en 1962. Dans tous ces postes, il encourage vivement et facilite la pratique sportive des élèves.
Ancien sportif de haut-niveau, sélectionné en équipe de France amateur de football, il est aussi, après son service militaire, membre de la première équipe de basket-ball de Villeurbanne lors d'un séjour à Fourvière avant son ordination. Ses convictions l’amènent très vite à des responsabilités à l’Union générale sportive de l'enseignement libre (UGSEL), dont il assure l’aumônerie ainsi que celle de l’Institut libre d'éducation physique supérieur (ILEPS) où il est professeur de psychologie.
En 1958, il succède au chanoine Jean Wolff à la charge de conseiller ecclésiastique de la FSF où la fonction est alors encore à mi-temps. La période est difficile du fait de la prise de distance de certaines paroisses à l'égard de leurs patronages et la hiérarchie religieuse tient à confier la gestion morale de cet épineux problème à une personnalité reconnue. Le père Maucorps s'efforce de définir et de bien limiter la place de l'aumônier, trop souvent homme à tout faire, dans l'association sportive tout en préparant les laïcs à leur ministère spécifique à travers une série de fiches de réflexion.
Après avoir réussi à assurer simultanément pendant quatre ans l'aumônerie de l'UGSEL, l'ILEPS, la FSF et la direction du lycée Sainte-Geneviève de Versailles, il se retire en 1962 pour reprendre un simple poste d'enseignant dans son premier établissement.
En 1968, il répond à l’appel d’un de ses anciens élèves du collège de Brest, Michel Jaouen, et l’accompagne pendant quatre ans à bord du voilier Le Bel espoir, propriété de l'Aumônerie des jeunes délinquants (AJD), d'abord en 1971 pour une traversée de l'Atlantique avec quinze scolaires dont il est l'enseignant principal puis comme accompagnateur pour aider à la réhabilitation de jeunes toxicomanes, en 1972, 1973 et 1974. Chacun de ces voyages en mer fournit l'occasion à vingt jeunes drogués volontaires de s'en sortir. Au vu des résultats, l’État subventionne complètement l'opération. Les volontaires à la réinsertion peuvent désormais s'inscrire au centre de désintoxication qu'ils ont fréquenté, à l'organisme qui les a pris en charge ou directement au Père Alain Maucorps.
Une journée de mer revient à l'État, par toxicomane, à 120 F, environ la moitié du prix de journée dans un hôpital, et aussi bien moins onéreux, comme le fait remarquer le Père Maucorps, que les séjours en prison. Il relate d’ailleurs le fruit de cette expérience dans un ouvrage à succès : Trois voyages avec les drogués.
Supérieur de 1976 à 1979 du Centre d'études pédagogiques (CEP) fondé par Pierre Faure, il part au Japon comme responsable de la paroisse francophone de Tokyo et enseigne à l’université Sophia. En 1983, il revient dans le diocèse de Versailles comme curé de Voisins-le-Bretonneux puis à partir de 1988 comme vicaire-auxiliaire de Saint-Germain-en-Laye. Il meurt le 13 décembre 1990.
Ses contributions à la réflexion sur les activités physiques et à la réinsertion des jeunes marginalisés ont été particulièrement notoires en leur temps.