Jean Berthou

aumônier de 1963 à 1972


Ordonné prêtre le 3 août 1947, nommé d'abord professeur au collège Saint-Yves de Quimper, Jean Berthou est ensuite successivement vicaire à Landerneau (1948-1953) puis à Saint-Louis de Brest (1953-1962) où il se consacre particulièrement au patronage de l'Armoricaine pendant neuf ans.

En 1963, il est appelé à l’aumônerie nationale de la FSF. Comme ses prédécesseurs, il est d’abord nommé à mi-temps mais sa fonction est étendue à temps complet en septembre.

Ses précurseurs lui lèguent essentiellement un ensemble de fiches de réflexion à l’usage des laïcs. Homme de terrain avant tout, il s’astreint à visiter chaque été les Centres régionaux d’éducation physique et sportive (CREPS) de France où se tiennent la plus grande partie des stages fédéraux. Il devient le principal représentant itinérant de l'autorité fédérale auprès des cadres et des stagiaires.

Il sert sous deux présidents, Gilbert Olivier jusqu'en 1965 puis Guy Fournet, et ne tarde à devenir une véritable pièce maîtresse de l'administration fédérale, participant aux actes administratifs auprès de Robert Pringarbe qu'il suit même dans les réunions interaffinitaires où l'Union française des œuvres laïques d'Éducation physique (UFOLEP) et la Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT) ont la surprise de voir débarquer une soutane. Cette période est marquée par la mise à l’écart dans de nombreuses paroisses des patronages, dont, depuis 1945, des éléments progressistes remettent en cause sous divers prétextes le bien-fondé et l’utilité. Cette crise encore latente s’aggrave avec la mise en œuvre du concile Vatican II. Bien que la constitution pastorale qui en résulte, Gaudium et Spes, n’impose pas une telle décision, elle est utilisée en France pour remettre en cause l’assimilation des paroisses à leurs patronages. Des associations commencent à perdre leurs prêtres-directeurs et parfois leurs locaux et installations. Dans ce contexte conflictuel, les évènements de 1968 sont aussi pour la fédération l’occasion d’une remise en cause. Un groupe de réflexion est constitué autour de Jean Berthou et de Jacques Gautheron, président général, sur la nature et la définition de l'affinité et de l'identité fédérale. À son départ, en 1972, ces travaux aboutissent à un premier document intitulé Vers quel homme ? Par quels chemins ?

Après cette mission auprès de la fédération, il occupe des fonctions de premier plan au sein du diocèse de Quimper. Nommé pour son dernier poste à Plonévez-Porzay en 1996, il se retire au presbytère de cette paroisse en 2004 et décède le 27 octobre 2010.