La fédération a très rapidement consacré de l'argent à la formation de ses cadres de gymnastique, l'animation générale étant l'apanage des vicaires et de quelques adultes. Les listes des premiers moniteurs d'éducation physique diplômés de l'école de Joinville figurent régulièrement dans Les Jeunes.
Depuis, jusqu'à aujourd'hui encore, une partie de la formation a été prise en charge par les finances fédérales, le comité directeur étant conscient que ces actions sont pour l'institution un gage de pérennité. Au fil du temps, ce sont des millions que la fédération a consacré à la formation de ses cadres.
De 1921 au milieu des années 1960, les diplômes de moniteurs et monitrices d'éducation physique FGSPF et FSF possédaient l'équivalence avec un diplôme d'Etat et permettaient de la dispenser dans les établissements d'enseignement libre. Cette possibilité disparut ensuite sous l'influence des syndicats de professeurs d'éducation physique et de l'Union générale sportive de l'enseignement libre (UGSEL) pourtant créée par la fédération en 1911.
Générale et Technique
Lorsque, dans les années 1960, les laïcs durent prendre la place des clercs qui se consacraient désormais aux tâches pastorales et à l'action catholique, la fédération dut mettre en place une formation pédagogique et politique de ses responsables départementaux et régionaux, qui retournèrent donc sur les bancs de l'école. Les 15-17 ans purent s'inscrire au cycle éveil aux responsabilités.
C'est sur le tard, au mitan des années 1960, que la formation des monitrices d'éducation physique s'accompagna, sous l'impulsion de Jean Kolb (Les chamois de Paris, ici sur la photo) et de Claude Piard (Saint-Georges d'Argenteuil), d'un perfectionnement individuel à destination de l'équipe fédérale représentative qui rencontrait tous les ans ses homologues des fédérations de la FICEP.
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On l'a vu, les formations techniques par activités existaient depuis longtemps, notamment en gymnastique et dans les sports collectifs. A partir de 1960, chaque commission instaura celle de ses propres cadres techniques, généralement en deux niveaux, initiateur et entraineur. Ici, un stage de tir à l'arc, animé par Christine Cun, archère internationale, présidente de la commission fédérale.
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1961 : sous la direction de Maurice Girardot (Championnet sport Paris), médaillé d’argent olympique à Londres en 1948 et entraineur pédagogue de talent, le stage de basket du CREPS (Centre régional d’éducation physique et sportive) de Boivre, près de Poitiers, était mixte (une mini-révolution à l’époque) et connaissait beaucoup de succès. En ces temps-là, les diplômes fédéraux avaient une équivalence avec ceux de la fédération française de basket.
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Pendant plusieurs années, la fédération a publié au mois de janvier, sous forme de magazine, un numéro spécial de 36 pages de Les Jeunes, alors journal, donnant la liste de toutes ses sessions de formations et prodiguant des conseils aux responsables d’associations et aux futurs candidats.
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Depuis 1992, l'éveil de l'enfant s'est ajouté à l'éventail des activités fédérales. Cette formation généraliste part du principe de la non-spécialisation technique des enfants au-dessous de 6 ans. Elle complète harmonieusement la panoplie des formations techniques dispensées par la fédération.
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Depuis les maîtres et maitresses d'éducation physique des années 1960, jusqu'à la prévention et secours civiques (PSC) de 2023, en passant par les surveillants de bassin et les maitres nageurs-sauveteurs, la fédération a toujours dispensé des formations, parfois professionnelles, aujourd'hui regroupées dans son institut FORMA'.
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Eveil aux responsabilités
En 1964, la fédération française de football projeta d'organiser pour les catégories jeunes (cadets et juniors) des journées de capitaines. Inspiré par cet exemple, le secrétaire général du CNOSF et de la fédération, Robert Pringarbe, mit sur pied, avec l'aide de Pierre Sarre (Alouette foyer-club de la rive gauche Limoges) de créer un stage de huit jours à destination des futurs responsables (15, 16 et 17 ans). Le premier stage d'éveil aux responsabilités se déroula en 1966.
La formation comportait deux options, sport ou éducation populaire, mais les stagiaires s'initiaient aux deux domaines dans des ateliers spécifiques.
A sa disparition, en 1989, le cycle en trois niveaux (éveil, perfectionnement de jeunes cadres, renouvellement et entretien des connaissances) avait donné à la fédération plus de 4 000 jeunes cadres compétents et motivés qui, avec l'aide des adultes en place, l'avait tirée de sa situation délicate des années 60.
Les stages comportant au minimum six ateliers sportifs et culturels, les équipes d'encadrement, comme ici en 1966, étaient nombreuses et comportaient souvent de grands noms : ici, à l'extrême droite, deux multi-champions fédéraux d'athlétisme et de basket.
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Les cours avaient souvent lieu en plein air, et les installations étaient parfois un peu rustiques, mais l’enthousiasme des futurs cadres était réel, lui.
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Les salles d’éveil étaient multi-activités, mais l’essentiel restait l’apprentissage de la motivation, de la psychologie et de la pédagogie de groupe et la nécessité de l’engagement dans son association pour assurer un jour la relève.
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Le programme ratissait large…
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