La vie internationale

 

 

Dès ses débuts, la fédé a voulu des échanges avec les autres fédérations catholiques, et a créé en 1911 l’UIOCEP (Union internationale des œuvres catholiques d’éducation physique) devenue plus tard la FICEP. Il semble que cette création ait été pilotée par le Pape Pie X, via le Garde noble du Vatican Mario di Carpegna, représentant le sport italien. Depuis, la fédération n’a cessé d’organiser ou de participer à des échanges internationaux par la FICEP, par des échanges bilatéraux, ou avec Madagascar, simple comité régional de la fédération jusqu’à l’indépendance du pays en 1960. Il est alors devenu membre de la FICEP.

l'âme voyageuse

Convaincue de l’intérêt des échanges, la fédération a organisé plusieurs expéditions au long cours. On peut par exemple citer les séjours de groupe pour les JO de Munich en 1972 et de Montréal en 1976.

Pionnière dans ce domaine, c'est elle qui, de toutes les fédérations sportives, a réalisé le plus d’échanges franco-allemands à partir de la création de l’OFAJ (Office franco-allemand pour la jeunesse). La fédé a cependant très peu participé aux voyages de l’Office franco-québécois de la jeunesse (OFQJ), parce qu’ils s’adressaient à des individuels et non pas à des associations.

Elle a organisé trois fois des concours fédéraux de gymnastique masculine hors de l’hexagone, en 1904 et 1906 au Vatican, avec lequel la France avait rompu ses relations diplomatiques en juillet 1904, et à Alger sous protectorat français en 1930.

Les clubs eux-mêmes ont des échanges avec beaucoup de leurs homologues étrangers.

LA FICEP

Le 30 juillet 1911, lors du concours de gymnastique musique de Metz, Paul Michaux, le baron de Dieudonné (Belgique) et Mario Di Carpegna (Italie) créent l'Union internationale des œuvres catholiques d'éducation physique.

Dès l'approbation de ses statuts par le Vatican au mois de décembre, l'UIOCEP organisa, malgré l'absence d'un règlement sportif international, des compétitions et des rencontres entre les 8 pays européens qui la composaient,  brièvement rejoints par le Canada.

D'un niveau technique trop faible pour le très haut niveau malgré la présence occasionnelle de très grands champions, la FICEP n'a jamais obtenu du comité international olympique la classification d'organisation nationale non-gouvernementale.

Depuis plus de 110 ans, elle continue à organiser des compétitions sur un rythme quadriennal.

COMPÉTITIONS ET RENCONTRES

En plus des championnats tous les quatre ans, les fédérations organisent des rencontres amicales bilatérales, parfois annuelles, notamment dans le domaine de la gymnastique.

l'OFAJ

Créé en 1968 par le général De Gaulle, président de la République française et Konrad Adenauer, chancelier de la République fédérale d’Allemagne (RFA), l’Office franco-allemand pour la jeunesse avait pour but d’encourager les relations entre les jeunes des deux pays, de renforcer leur compréhension et, par-là, de faire évoluer les représentations du pays voisin.

Un grand nombre de clubs affiliés se lança dans les échanges, surtout sportifs, au point que la fédération dut mettre en place, avec son partenaire la DJK, une formation et un recyclage des responsables concernés. Les sessions étaient alternées (une fois en France, une fois en Allemagne) et connurent un franc succès : en cinq stages, ce sont 132 animateurs qui en ont bénéficié.

En 1964, la ligue l’Ile-de-France loua un train spécial pour 600 jeunes qui se rendirent en Rhénanie du nord pour des rencontres d’athlétisme, de football et de handball (cadets, juniors, séniors).

La FSCF devint la première fédération en termes de nombre de voyages et de jeunes concernés. Egalement créé en 1968 par le général De Gaulle, l’Office franco-québécois pour la jeunesse (OFQJ) connut moins de succès car il s’adressait non plus à des groupes mais à des individuels. Il ne concerne aujourd’hui que les jeunes étudiants et travailleurs de 18 à 35 ans.

L'Outre-mer

Jusqu'en 1958, les implantations fédérales outre-mer étaient un département ou une ligue de la fédération, puisque leur pays était soit sous protectorat français, soit un département ou un territoire d'outre-mer dépendant de la métropole.

Ces pays ayant accédé à l'indépendance ne comptent plus dans l'activité fédérale. N'y sont donc plus rattachés aujourd'hui que les comités départementaux de Guadeloupe et de Martinique, ainsi que l'Union territoriale de Polynésie, toujours territoires français.