Les anniversaires
1948 : les filles du RSF ont rejoint les garçons et défilent elles aussi sur les Champs-Elysées en direction de la Concorde, au nom prédestiné trois ans après la fin de la guerre. En tête, les deux moniteurs généraux, Olga Batany (Les Libellules de Clamart) et Gabriel Maucurier.
Toujours en 1948, la foire de Paris abritait 5 000 lits Picot sur lesquels couchaient les gymnastes de provinces, dans des conditions que des pupilles d’aujourd’hui refuseraient
A l'occasion du 80e anniversaire, la fédé avait édité des enveloppes prétimbrées et pré-tamponnées qui lui ont fait de la publicité à travers toute la France.
Sans commentaires... mais avec beaucoup de souvenirs pour les participants, dont certains porteurs de pancartes.
Jamais la fédération n'avait autant rappelé ses origines : le sport, la culture et la religion.
Piedad Marlasca (Les Marguerites de Grenelle), organisatrice du pèlerinage du 90esur la partie espagnole du camino francès, pose fièrement avec la plaque commémorative apposée sur les murs de la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle.
1988 : pour ses 90 ans, la fédération demande à l'un de ses responsables, Pierre Grach (La Lorraine de Saint-Mandé), publicitaire en vogue, de dessiner une fresque symbolisant toutes ses activités. L'artiste a le même âge que la fédération !
LES congrÉs
Dès l'origine, et même avant la loi de 1901 sur les associations, la fédération a tenu tous les ans non pas une assemblée générale, mais un congrès, dont le programme, à l'inverse des autres fédérations, comportait des démonstrations, des carrefours et des tables rondes.
Il s'est toujours déroulé dans divers endroits parisiens, puis, de 1960 à 1982, à l'Association sportive du Bon conseil (Paris 5e), vieux patro des années 1910, pionnier du basket fédéral, qui avait réalisé une grande
opération immobilière et comportait une chapelle , deux salles de théâtre, une salle de sport, plusieurs salles de réunion et un espace restauration. Ces moments intenses de partage et de convivialité étaient également pour les provinciaux l'occasion de s'encanailler (très gentiment) à Paris.
C'est en 1986 seulement que le congrès a migré à Grenoble, puis en 1989 à Bagnoles de l'Orne et que, depuis 1992, il a lieu tous les ans dans une ville de province différente.
Dans les années 1970, la table ronde du congrès réunissait de grandes personnalités du secteur sportif (athlètes et responsables) et connaissait donc un gros succès, au point que les gymnastes, venus de Huygens où se déroulaient les démonstrations, étaient obligés, dans la salle du Bon conseil, de s’asseoir dans les allées, au mépris de toutes les règles de sécurité.
Jusque dans les années 2010, la fédération a été la seule parmi les 106 affiliés au CNOSF à raviver tous les ans la flamme sous l’Arc de triomphe, en souvenir de ses vingt-six mille morts et blessés de chacune des deux guerres mondiales.
Lorsque le congrès se déroulait à Paris, une délégation fédérale se rendait au cimetière Montparnasse sur la tombe de Paul Michaux, fondateur de la fédération.
A partir des années 1980, les provinciaux qui le souhaitaient pouvaient participer le samedi matin à une promenade culturelle qui préfigurait la randonnée, plus large, des années 90.
En 1968, la table ronde de la rue Albert de Lapparent a réuni Mickey Rousseau (recordman du monde du 100 mètres nage libre), Jean Cochard (CEP Lorient), Loÿs van Lee (vedette du service sportif de TF1), docteur Henri Pouret (membre permanent de l'Académie olympique internationale), Gilbert Collard (président du CNOSF), le révérend père Maucorps (sj) et Michel Clare (journaliste à l’Equipe).
Lors du 60eme congrès, en 1973, sous l’impulsion de son président Jacques Gautheron (La Mouette de Lyon), la fédération avait investi l’UNESCO pour une séance plénière de prestige, en présence de MM. Alain Poher (président du Sénat), Pierre Mazeaud (secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation nationale, chargé de la Jeunesse et des Sports) et Louis Leprince-Ringuet (physicien, historien des sciences, essayiste et sociologue)
Carrefour gymnastique féminine. : Dès le début, les participants de province avaient l’occasion de rencontrer les membres des commissions nationales de gymnastique de musique et de préparation militaire pour des échanges souvent harmonieux, parfois vifs, mais toujours cordiaux. Après la première guerre, chaque activité adopta le même principe, au fur et à mesure de son arrivée dans le paysage fédéral. Ici, dans les années soixante, la commission de gymnastique féminine, de gauche à droite : Charles Boursier (La Cartusienne Saint-Laurent du pont, entraineur national), Giselle Feron (Les Gazelles d’Epernay, vice-présidente nationale), Annick Louvard (Jeunesse athlétique de Montrouge, présidente de la commission), Monique Cesbron (demander le club à CP, vice-présidente nationale), et Claude Piard (Saint-Georges d’Argenteuil, entraineur national)
Les démonstrations des mouvements imposés en gymnastique masculine et féminine, majorettes et twirling se déroulaient le samedi après-midi dans un gymnase mis à disposition par la ville de Paris. Celles de gymnastique détente et des morceaux imposés de musique avaient lieu, elles, dans la salle de sport du Bon conseil.
1985 : les quatre vice-présidents écoutent religieusement l'orateur à la tribune. De gauche à droite : Christian Cazaumajou (Fanfare de Sainte-Gemmes-sur-Loire), Catherine Gérardin (Etoile sportive des minimes, Clermont-Ferrand), Jacqueline Delaunay (Avenir de Trémentines), Pierre Sarre (Alouette Foyer-club de la rive gauche Limoges) et l'invité d'honneur, Gilbert Olivier (La Saint-François d'Assise du plateau de Vanves), ancien président de la fédération.
En 1985 toujours, Mgr Plateau (archevêque de Bourges, 2e à partir de la droite) présente à l'assemblée générale les excuses officielles mais tardives de l'Eglise de France pour l'abandon des patronages dans les années 1960. Il est entouré de Max Eraud et du président en exercice, Maurice Davesne (Jeunesse athlétique de Sannois). A gauche, Jean-Marie Sarron (La Citadelle de Besançon), aumônier national.
Lors du congrès du 100e anniversaire à Nantes, Bernard Lemoine (Avenir de Rennes), aumônier national, Marcelle Laperrière (Les gentianes bleues de Chambéry), Jean Vintzel (La Saint-Jean de Cachan) et Jean-Paul Bourdin (Vie et joie de Nantes) ont la main sur le vibreur (en mauvais français buzzer) pour participer à Questions pour un champion animé par un faux Julien Lepers.
Affiche pour les championnats fédéraux des 30 juin et 1er juillet 1979 à Blois organisés par l'Abeille des Aydes.
Affiche pour les championnats fédéraux des 30 juin et 1er juillet 1979 à Blois organisés par l'Abeille des Aydes.
Affiche pour les championnats fédéraux des 30 juin et 1er juillet 1979 à Blois organisés par l'Abeille des Aydes.
Tous les documents sont à disposition dans la webothèque.
