ACTIVITÉS ARTISTIQUES ET CULTURELLES

PRÉSENTATION

Depuis que la Fédération des clubs sportifs et artistiques des armées (FSCSA) est devenue la Fédération des clubs de la Défense, la FSCF est la seule des 108 fédérations affiliées au Comité national et sportif olympique (CNOSF) à indiquer clairement qu’elle s’intéresse à autre chose qu’au sport. Dès le départ, les exercices physiques ont été accompagnés par des cliques, le théâtre et la chorale ont connu un gros succès dans les paroisses et les colos.

ARTS PLASTIQUES

Les arts plastiques sont 100 % une affaire de goûts et de couleurs. Peindre ou dessiner pour soi-même est un acte de création, de libération et d’expression qui ne regarde que son auteur. Mais dès qu’il participe à un salon ou une exposition, il s’expose forcément à la critique, donc parfois au rejet. Il y a très peu de sections arts plastiques dans les clubs affiliés, toutes ces activités étant pratiquées hors associations par des licenciés dont c’est le violon d’Ingres.

La première exposition nationale eût lieu en 1970. Comme pour la plupart des compétitions et rencontres de la fédération, et comme pour le salon de peinture des Indépendants, il n'y a pas pour les artistes de sélection préalable : se présente qui veut. C'est à partir de 1990 seulement que les arts apparaissent en première page de Les Jeunes sous le titre légèrement révolutionnaire de Aux arts, citoyens : l’art souhaitait prendre une place plus importante dans la famille fédérale, mais n’étant pas pratiqué en groupe ou en section, il ne parvint jamais à s’y installer durablement.

 

 

 Chant-Choral

Le premier concours eut lieu en février 1956 à Beaugency et le deuxième deux ans plus tard à Paris. La commission nationale est finalement créée en 1969 et restera très vivante jusqu'à la fin du XXe siècle. Les concours et les stages regroupaient principalement, à côté de formations confirmées, des animateurs de chorales sans existence légale (non structurées loi de 1901), scolaires et paroissiales.

 

 

 

Cinéma

Dès sa naissance, par volonté politique, la FGSPF ne s'est jamais officiellement préoccupée du cinéma : la Fédération loisir et culture cinématographiques (FLECC), ouvertement catholique, avait pris le domaine en charge. La fédération s'est donc refusée à entrer en concurrence avec elle. Dans les années 80, le ministère Jeunesse et Sports exigea des cinq organismes spécialisés qu'ils se regroupent pour ne laisser qu'un maximum de deux associations. Pourtant solide, du moins en apparence, et faisant autorité dans le milieu, la FLECC disparut. 

Formidable moyen d'éducation sociale et politique, le cinéma était pourtant une activité très populaire dans les paroisses et les patronages. Jusqu'en 1960, la majorité des cinémas, surtout dans petites villes et bourgs, est installée dans des locaux paroissiaux et gérée par le curé lui-même ou une association sur laquelle il veille. La FGSPF, puis la FSF, publiaient tous les ans dans Les Jeunes le rappel des catalogues disponibles et la liste des stages de formation de la FLECC. Très sourcilleux sur le plan de la morale, beaucoup de vicaires maniaient les ciseaux pour couper certaines scènes, notamment celles du baiser final, très populaire à l'époque. Certains oubliaient de recoller les morceaux de films avant de le renvoyer à la FLECC, raccourcissant ainsi la longueur des projections ultérieures, et rendant l'intrigue parfois un peu difficile à suivre. Il subsiste encore dans quelques contrées hexagonales des souvenirs de cette époque, les Stella, Family, Pax ou Foyer.

Danse 

C'est en 1975 que la toute nouvelle commission nationale entreprit de faire passer les associations du gigotement au rythme de la musique à la vraie danse, des costumes en papier crépon aux tenues artistiques, de la gym dansée à la création. Elle y parvint surtout grâce à trois grands professionnels (Françoise et Dominique Dupuy, Jacqueline Robinson) soucieux d'apporter leur talent aux troupes d'amateurs.

 

 

Musique

Les cliques accompagnent les gymnastes dès 1898 dans les patronages, les clubs affiliés, les concours, les cérémonies officielles et les défilés triomphants dans les rues des villes et des villages. Après la Seconde Guerre mondiale, ces musiques, devenues batteries-fanfares, perdirent en popularité. Elles rappelaient trop les musiques militaires, et le solfège était souvent inconnu des chefs et peu prisé des exécutants, qui apprenaient d'oreille.

Sous l'impulsion de Robert Goute (président de la commission fédérale) et de plusieurs compositeurs modernes, le répertoire, très militaire jusqu'alors, se modernisa et attira de nouveau les jeunes issus des conservatoires régionaux. L'arrivée des majorettes en 1975 donna également un second souffle aux batteries-fanfares. Jusqu'en 1980, les grands prix étaient toujours associés aux championnats de gymnastique et de majorettes, ce qui donnait aux concours un visage absolument unique en France. Les batteries-fanfares perdurent à la fédération et sont aujourd'hui d'une qualité unanimement reconnue.

 

Palmarès des Grands prix nationaux

 

Théâtre

 

Le théâtre de patronage existe dès l'origine dans les œuvres, mais une fédération catholique spécialisée, l'Association théâtrale des œuvres catholiques d’éducation populaire (ATOCEP) qui devient, à la Libération (1946) la Fédération catholique du théâtre amateur français (FéCTAF) se met en place. La FGSPF refuse d'entrer en concurrence avec elle et ne se préoccupera donc de théâtre qu'à la disparition de la FéCTAF en 1975.

Après plusieurs années de tâtonnement et de structuration, la fédération crée enfin, en 1992, une commission spécifique. Une commission expression avait déjà cependant, dans les années 80, abordé le théâtre. La première rencontre amateur avait eu lieu dans le Haut-Rhin, et c'est cette initiative de l'Avant-garde du Rhin qui a sauvé le théâtre en dialecte alsacien.