Le Poull Ball vient de fêter ses 10 ans d’existence ! Inventé par François Poull, ce jeu de ballon pas comme les autres a largement dépassé ses frontières belges : il est pratiqué dans 500 écoles de 16 pays différents.
À seulement 21 ans, François Poull, ancien professeur d’éducation physique en Belgique, a inventé un jeu collectif ludique accessible à tous les enfants, même les moins sportifs. Le Poull Ball est désormais joué dans le monde entier - du Canada à Tahiti - dans des écoles et même des tournois. Ce petit frère du basket et du handball a fait son apparition en France il y a 6 ans et depuis, une centaine d’écoles et de centres sportifs se sont pris au jeu : Le but c’était vraiment de créer un sport pour tous car à l’école beaucoup de jeunes viennent sans leur sac de gym. Mon objectif premier c’était de leur faire aimer le sport, raconte François Poull, aujourd’hui trentenaire et conseiller pédagogique.
Accessible aux enfants à partir de 8 ans, le Poull Ball se joue traditionnellement sur un terrain de basket mais peut également se pratiquer à l’extérieur, dans une cour de récréation, à la plage mais aussi à la patinoire - dans la version canadienne, les patins à glace sont de rigueur ! Les seules contraintes en termes d’espace sont les 3 mètres de zones à respecter autour des cibles. Le jeu de ballon est également accessible aux adultes et aux personnes en fauteuil roulant. En Belgique sont organisés des matchs mêlant des joueurs valides et des personnes souffrant d’un handicap - dans ce cadre seules les règles sont légèrement modifiées.
Les règles, particulièrement simples, ont été justement conçues pour que les joueurs puissent s’amuser rapidement et faire du sport… sans avoir l’air : Au Poull Ball, tout le monde est capable de marquer, car faire tomber un cube est à la portée de tous, petits et grands. C’est une façon de combattre les inégalités, explique François Poull. Pendant les matchs, deux équipes mixtes de 5 joueurs s’affrontent avec un gros ballon en plastique léger - ils ont 3 sets de 7 points pour faire la différence. La mixité est possible car aucun contact n’est autorisé : on défend seulement en gênant l’adversaire, en interceptant ou en contrant le ballon.
Le but du jeu est de faire tomber l’une des deux cibles, deux cubes dont les 6 couleurs peuvent apporter une dose de jeu supplémentaire. La technique de tir est libre : soit à une main ou deux mains, soit en manchette ou passe avant haute. Le penalty se joue du milieu de terrain. Les pieds du tireur sont face à la cible opposée, il est donc dos à la cible qu’il doit faire tomber par un lancer sans se retourner. Dans le Poull Ball, le joueur en possession du ballon n’a pas le droit de se déplacer, le dribble est interdit et il faut 3 passes minimum avant de tirer sur la cible. Cette caractéristique impose une circulation de balle et responsabilise la majorité des joueurs de l'équipe.
Une autre particularité réside dans le fait que chaque équipe est libre de s'attaquer à une cible ou l'autre : Vu que la progression de balle se fait uniquement par passes, le Poull Ball est vraiment un jeu de stratégie et de coopération qui porte une forte dimension collective, raconte François Poull. A l’image des autres activités sportives collectives, les valeurs du Poull Ball allient la tolérance, le fair-play, le respect et la responsabilisation : pendant les matchs tous les joueurs sont acteurs et ont une place dans l’équipe. Parmi ses nombreux bienfaits physiques, le jeu de ballon accroît particulièrement l’endurance - les joueurs sont sans cesse en mouvement -, améliore la précision au niveau des lancers et des marquages, et développe la vision périphérique.
Des compétences que l’on retrouve en premier plan dans des sports comme le basket ou le handball. Sport pédagogique, le Poull Ball est donc un tremplin vers ces autres sports plus traditionnels et peut se voir comme un préambule au partage et à l’esprit d’équipe, l’une des grandes valeurs des sports collectifs.