SPECIFICITES DU SECTEUR DE L'ANIMATION
Uniformation soutient ceux qui s’engagent dans l’accompagnement de la personne, dans toutes les étapes de sa vie : une économie du quotidien répondant à des besoins sociétaux. La cohésion sociale est le ciment d’une société où chacun a sa place, où chacun est accueilli, et où chacun peut agir en fonction de ses besoins et de ses aspirations. Une vision inclusive de la société voulue par les partenaires sociaux d’Uniformation. 22 branches professionnelles couvrent ce périmètre.
Sociétés, associations, coopératives, organismes sociaux, fondations, organisations syndicales de salariés, partis politiques, comités d’entreprise et comités sociaux et économiques, mouvements et associations cultuelles… peuvent tous également bénéficier des services d’Uniformation dès lors qu’ils ne sont pas rattachés à une branche professionnelle accueillie dans un autre Opco.
Les missions d'Uniformation sont de :
- Développer l’alternance, poursuivre l’accompagnement des TPE et des branches professionnelles pour améliorer l’information et l’accès des salariés à la formation professionnelle, notamment au regard des mutations économiques et techniques des différents secteurs d’activité. La Réforme de la formation professionnelle « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel » renforce leur accompagnement auprès des entreprises en matière d’alternance. les objectifs sont de favoriser le recrutement, la transmission de savoir, la formation en alternance et le maintien dans l’emploi.
- Accompagner leurs 22 branches professionnelles sur des enjeux d’emploi et de formation : gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, détermination des priorités de financement, accompagnement sur les certifications et blocs de compétences, observation des secteurs d’activité et des territoires.
En tant qu’opérateur de compétences, Uniformation favorise le développement de la Formation à distance (FOAD) et de la formation en situation de travail (FEST). Masquer
Héritière de l’éducation populaire du XXème siècle, la branche Animation se caractérise par la variété et l’étendue de ses domaines d’intervention : activités culturelles et éducatives, activités physiques et sportives, éducation à l’environnement, développement d’actions d’insertion, formation........... Elle est régie, depuis 1988, par la Convention collective nationale de l’Animation.
La Convention collective nationale de l’Animation (CCNA) règle, sur l’ensemble du territoire, les relations entre les employeurs et les salariés des entreprises de droit privé, sans but lucratif, qui développent à titre principal :
- Des activités d’intérêt social dans les domaines culturels, éducatifs, associatifs, de la politique de la ville, de loisirs et de plein air, notamment par des actions continues ou ponctuelles d’animation, de diffusion ou d’information créatives ou récréatives ouvertes à toute catégorie de population
- Des activités d’intérêt général de protection de la nature et de l’environnement, notamment par des actions continues ou ponctuelles, de protection de la conservation des sites et espèces, d’éducation à l’environnement, d’études, de contributions au débat public, de formation, de diffusion, d’information ouvertes à toute catégorie de population.
La Branche fait face aujourd’hui à plusieurs enjeux qui impactent l’équilibre économique des structures :
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L’environnement socio-économique :
- La diminution des subventions publiques
- Le développement d’une logique concurrentielle avec une multiplication des appels d’offres, des marchés publics…
- Une évolution de certaines activités/structures vers le secteur marchand
- Le maintien du plan vigipirate impactant l’organisation
- Des décisions publiques affectant le financement du secteur associatif comme la baisse des dotations globales ou plus récemment la diminution des contrats aidés.
- Les différentes évolutions législatives ont également fortement impacté les structures : Loi NOTRe (fusions de certaines structures/activités, rationalisation de la gestion), réforme des rythmes scolaires et son abandon par beaucoup de communes (nouveaux temps de travail, plages horaires plus nombreuses mais moins longues, retour du mercredi matin, etc.), réforme des marchés publics (professionnalisation nécessaire sur les appels d’offres), regroupements des communes (communautés /métropoles).
- La difficulté d’identifier le nouvel interlocuteur pour l’association (avant contact direct avec le maire…).
Le secteur doit aussi s’adapter :
- Aux évolutions des attentes et aux exigences des familles (augmentation du temps de garde, offre diversifiée d’activités socio-éducatives, qualité pédagogique, restauration) ;
- Aux politiques nationales d’éducation et de jeunesse (aménagement des rythmes de vie des enfants et des jeunes, aménagement des temps scolaires et extrascolaires, loi de refondation de l’école, nouveaux rythmes scolaires...) ;
- Aux évolutions numériques (gestion des contacts, gestion des réseaux sociaux, applications…).
Spécificités du secteur
- Beaucoup de temps partiels dans la branche, temps de travail éclaté (ex matin avant l’école, après l’école, pause méridienne, mercredi après-midi…)
- Peu de formations initiales pour le secteur et des investissements importants de la branche sur la formation professionnelle continue (travaux sur le bac Pro Animation en cours)
- Réforme des rythmes scolaires et retour en arrière : organisation du temps de travail à revoir de nouveau, la branche de l’Animation met aussi en avant le CQP Animateur Périscolaire, formation visant à professionnaliser le métier répondant à ce besoin émergeant
- Recherche accrue des financements, professionnalisation sur les appels d’offres, le numérique.
Chiffres clés
- 147 000 salariés, 63 % sont des femmes, 27 % des effectifs ont moins de 30 ans, 13 300 structures.
- Accueil et hébergement : 9 %, Action citoyenne : 16 %, Activités culturelles, éducation scolaire et périscolaire : 69 %, Activités physiques et sportives : 20 %, Activités scientifiques et techniques : 5 %, Développement de la vie associative : 23 %, Environnement : 14 %, Formation : 17 %, Gestion d’équipements culturels : 8 %, Loisirs créatifs : 18 %, Politique de la ville et développement local : 16 % et Autres : 16 %.
Trois grandes familles de métiers composent la branche de l’animation :
- Famille animateur : animateur, professeur, formateur, responsable de secteur, de service ou d’équipement
- Famille administration direction : directeur, responsable de service administratif, Information et communication, comptabilité et gestion, Secrétariat, accueil, personnel administratif
- Famille technique : Economat, cuisine, technicien spectacle, personnel de maintenance, surveillance, ménage, service.
L’un des premiers diplômes professionnels, le Diplôme d'État aux fonctions d'Animation (DEFA) a été créé dès 1979. Depuis 2001, les partenaires sociaux participent à la structuration d’une véritable filière diplômante, dans le cadre notamment de la Commission paritaire consultative (CPC) créée auprès du ministère de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative. Leur objectif : pallier l’inexistence de formation initiale propre aux métiers de l’Animation.
Aujourd’hui, plusieurs diplômes professionnels – le Certificat professionnel de la Jeunesse, de l’Éducation populaire et du Sport (CPJEPS), le Brevet professionnel de la Jeunesse, de l’Éducation populaire et du Sport (BPJEPS), le Diplôme d’État de la Jeunesse, de l’Éducation populaire et du Sport (DEJEPS) et le Diplôme d’État supérieur de la Jeunesse, de l'Éducation populaire et du Sport (DESJEPS) – permettent de répondre à une double nécessité :
- augmenter le niveau de qualification des salariés au regard de la complexité croissante des fonctions d’animateur
- mettre en cohérence les contenus des formations et des diplômes avec les emplois visés.
Le premier Certificat de qualification professionnelle (CQP) d’Animateur périscolaire a été créé en 2009 pour répondre aux besoins des nombreux salariés qui entrent dans le secteur de l’Animation par l’accompagnement des élèves en dehors des temps scolaires. En 2013, les partenaires sociaux ont validé le CQP Animateur danse, second diplôme de la branche.
La CPNEF a toujours cherché à articuler emploi et formation, et a toujours anticipé pour favoriser l’emploi. Elle s’est efforcée de concevoir des formations adaptées à l’alternance : les CPJEPS, BPJPES, DEJEPS DESJEPS qui sont considérés comme prioritaires et adaptés aux contrats en alternance et apprentissage. Ainsi dans un souci de promotion et de développement de la fédération nationale des CFA (créé en 2006) ; la CPNEF contribue au développement de ces contrats dans les métiers du Sport, de l’animation et du Tourisme. Elle permet ainsi de promouvoir l’apprentissage et de structurer sa mise en place sur le territoire national.
Les structures de la branche de l'animation ne sont pas assujetties (ou très rarement) à la taxe d'apprentissage et le contrat d’apprentissage entrait en concurrence directe avec les contrats aidés dans ce secteur. Pour autant, de nombreuses formations utiles à l'exercice des métiers de la branche sont sanctionnées par un diplôme. Par l’intermédiaire de la fédération des CFA SAT notamment, des apprentis sont recrutés dans les structures de l’animation.
Créé en 2001 (et confirmé dans l'accord du 4 octobre 2004), l'observatoire de l'Animation est composé d’un membre de chaque organisation syndicale de salariés, d'autant de membres pour le collège employeur Conseil national des Employeurs d’avenir (CNEA) ainsi que d'un membre de la présidence de la CPNEF. Sa finalité est d’anticiper les besoins de la branche.
La branche de l’Animation a beaucoup investi le domaine de la formation professionnelle, dès les années 90, soit dès sa création. Le choix qu’ont fait les acteurs de la branche, de consacrer à la formation professionnelle plus que la loi ne les y obligeait, repose sur une analyse partagée paritairement de la situation de l’emploi. Dans une branche jeune, où le salariat se développait depuis une vingtaine d’années et pour laquelle la formation initiale était et reste quasi-inexistante, dans une branche issue d’une éducation populaire convaincue de l’importance de la formation tout au long de la vie, il était impératif de penser les parcours et les moyens pour qualifier chacun.
Avec Uniformation, l’OPCO de la branche Animation depuis 25 ans, la branche a su créer les outils nécessaires au départ en formation de très nombreux salariés, notamment parce que les partenaires sociaux ont acté et maintenu le fait que l’effort de formation soit au-delà du taux légal.
La Convention collective nationale est en vigueur depuis le 28 juin 1988. Masquer
Retours : Vie associative / Associations et salariés