L'une des rubriques favorites du magazine Les Jeunes est celle des "3 questions à ...". Durant cette année de publications, la fédération a pu interviewer Frédéric Sanaur, le directeur général de l'Agence Nationale du Sport ! Retour sur l'article.
Pour mieux vous connaître, quel parcours vous a amené à un poste de directeur général de l’Agence nationale du sport (ANS) ?
L’Agence nationale du Sport (ANS) incarne la gouvernance partagée composée des représentants des différentes familles d’acteurs du sport : les collectivités territoriales, le mouvement sportif, l’État, le monde économique. Mon parcours professionnel a débuté dans le privé puis s’est rapidement orienté vers une carrière de fonctionnaire territorial, directeur des sports en commune puis en conseil régional, s’est ensuite poursuivi au ministère des Sports (cabinet ministériel puis administration centrale) avant de s’orienter vers la direction générale d’une fédération sportive. Ainsi, c’est assez naturellement que ces expériences multiples et plus riches les unes que les autres m’ont permis de réunir une certaine expertise de notre écosystème sportif : ses acteurs, ses attentes.
Quels sont les principaux traits de la politique que vous souhaitez mettre en place ? Quels moyens y sont affectés ?
Nous menons deux politiques complémentaires. La première sur la Haute performance et le Haut niveau, pilotée au sein de l’Agence par Claude Onesta. Elle permet d’accompagner les fédérations dans un objectif de performance de nos athlètes et des équipes de France, et à apporter les moyens et l’accompagnement en expertise pour favoriser l’atteinte des objectifs définis communément. La seconde consiste au développement du sport pour toutes et tous sur l’ensemble de notre territoire. À ce titre, notre action recoupe deux approches : sportive en accompagnant les stratégies de développement portées par les fédérations et l’ensemble de leurs réseaux (clubs, comités et ligues) et la seconde qui vise à mieux structurer le projet sportif dans chaque région pour favoriser la réalisation de schémas de développement et d’une plus grande coordination des acteurs du sport dans les territoires.
Pour cela, nous portons sur ces deux grandes politiques des dispositifs inédits permettant de mettre le mouvement sportif au cœur de son projet de développement mais aussi d’ouvrir notre action sur le champ socio-sportif ou encore de mettre en place de nouveaux outils en faveur de la haute performance tel que le Sport Data Hub (outils d’aide à l’optimisation de la performance à travers la gestion des datas).
Quelle est, selon vous, la place d’une fédération affinitaire comme la FSCF au sein de l’ANS, et plus généralement au sein du sport français ?
Les fédérations affinitaires remplissent un rôle social majeur dans notre pays. Implantées dans de nombreux territoires et développant une grande diversité d’offres sportives, elles répondent pleinement à cette ambition que porte l’Agence de donner une plus grande place au sport dans notre société. Notre objectif est de mettre plus de Françaises et de Français au sport et d’augmenter le nombre de pratiquants dans nos clubs. Mais cet objectif n’est réalisable qu’avec la mobilisation de toutes les fédérations dont les affinitaires comme la FSCF. Et pour cela, nous souhaitons confier des leviers de développement et d’intervention dont les fédérations ne disposaient pas hier. C’est tout le sens des projets sportifs fédéraux (PSF) que nous avons lancés en expérimentation en 2019 et qui seront déployés sur toutes les fédérations dès 2020. La FSCF a su s’inscrire dans cette nouvelle dynamique que nous devrons confirmer à compter de l’année 2020, notamment dans le soutien aux clubs.