Photo du mois : Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine !

Cette photo est une nouvelle acquisition de la fédération. Elle représente les membres de l’association Sports et Loisirs Constantia Strasbourg qui avait vu le jour en 1890 au sein du quartier du Neudorf, à Strasbourg. Rattachée au foyer de l’église paroissiale de Saint-Aloïse (ou Saint Aloyse) à partir de 1897, l’association se consacrait à la gymnastique et au théâtre. Son drapeau représentant la Vierge Marie et reprenant les fleurs de lys présentes sur le drapeau de l’Alsace, fut béni par Mgr Keller en 1910.

Le 17 août 1913, eut lieu le concours interrégional d'Autun avec comme invités exceptionnels les Sociétés alsaciennes de Strasbourg et de Schlestadt dont la Constantia de Strasbourg. Sportif, cet événement fut tout aussi patriotique : en effet, depuis la défaite française à Sedan en 1870 lors de la guerre franco-prussienne, l’Alsace et la Lorraine étaient passées sous le giron allemand. 42 ans après, rien n’était oublié et l’esprit patriotique régnait toujours à Autun, en témoignent les faisceaux tricolores, les guirlandes et festons qui parèrent la ville. 

Les Sociétés alsaciennes arrivèrent la veille par le train et débarquèrent sur la place de la gare où les attendait une foule compacte. La Jeune-garde autunoise les conduisit jusqu’à l’hôtel de ville pour un vin d’honneur et les salutations d’usage. 

Le concours débuta à cinq heures du matin : les épreuves de boxe, bâton, cerceaux, barres fixes et parallèles etc. se succédèrent jusqu’à midi, heure de la messe célébrée par le chanoine Dory.

A la messe succéda le banquet officiel en présence de deux cents convives sous la présidence de Mgr Villard, de Mgr Dubois et du docteur Michaux. Ce fut ensuite l’heure du défilé dans les rues d’Autun : disposées en quatre colonnes sur la place des Marbres, les gymnastes des sociétés, tout de blanc vêtus, s’élancèrent ensuite au son des instruments direction le champ de manœuvres où furent exécutés les impressionnants mouvements d’ensemble qui firent la réputation de la fédération en son temps.

Pour lire en intégralité l'article des Jeunes du 30 août 1913, cliquez ici.