La FSCF a eu la chance d'interviewer Béatrice Angrand, présidente de l’Agence du Service Civique, dans le cadre de la rubrique "3 questions à…" du dernier numéro du journal Les Jeunes !
Pouvez-vous évoquer le parcours qui vous a conduit à la présidence de l'Agence du Service Civique ?
J’ai commencé ma vie professionnelle en Allemagne puis en Roumanie, en créant puis dirigeant des centres culturels français. A mon retour en France, je suis rentrée dans le domaine de la télévision, à Arte, où j'ai travaillé auprès des présidents de la chaîne afin de m’occuper du projet de l’entreprise. Au bout de 10 ans, j'étais candidate au poste de secrétaire générale de l'Office franco-allemand pour la jeunesse où j'ai été retenue et où j’ai effectué deux mandats à la suite desquels j’ai été nommée à la présidence de l'Agence du service civique. Avant d’être à ce poste, j’étais membre de comité stratégique de l’ASC depuis sa création, j’étais donc parfaitement au fait des problématiques et des questions d'orientation stratégiques du service civique. Ce parcours traduit l’importance que j’attache à faire le lien entre les cultures, à la place de l'histoire dans les pays et la construction de la citoyenneté ainsi ququ’à l'accessibilité de tous les publics socio-professionnel à la culture et la mobilité européenne.
Quels sont les axes de développement qui vous tiennent à cœur en tant que présidente de l'ASC ?
Pour moi il y a cinq axes majeurs. Le premier concerne la qualité des missions confiées aux jeunes dans le cadre du service civique. Il s’agit de développer des missions de qualité qui soient conformes aux fondamentaux du service civique et qui répondent à des besoins sociétaux. Le second axe consiste à travailler à plus de reconnaissance par le monde du travail du service civique, pour que la passerelle entre la fin de mission et un emploi ou une reprise de formation soit fluide. Le troisième axe est ce que j’appelle l’accessibilité des missions à tous les jeunes. Il s’agit de s’assurer que le service civique touche tous les publics, les plus diplômés, les plus autonomes, mais également les jeunes qui ont des parcours fracturés ou qui sont en difficulté. Il y a, en plus de ce volet
social, un volet territorial en s’adressant aussi bien à un jeune vivant dans la ruralité que dans les quartiers de la politique de la ville. Concernant l’avant dernier axe, il s’agit de renforcer les expériences de mobilité à l’Europe et à l’international pour les missions. Enfin, essayer de prendre en compte les attentes et les besoins des jeunes dans la l'amélioration permanente du service civique, essayer de progresser pour aller vers une politique publique construite par les jeunes pour les jeunes.
La FSCF et l'agence travaillent ensemble depuis 10 ans maintenant. Quel sens donnez-vous à cette relation ?
La fédération est un partenaire très important pour le service civique, d'abord par la longévité du partenariat mais également par la dimension quantitative. Si l’on regarde de près, c’est environ 800 volontaires qui ont réalisé une mission de service civique depuis 2012 ! De plus, nos deux entités partagent de nombreuses valeurs communes comme la volonté de mobiliser la jeunesse au service de l'accessibilité de la culture et du sport à tous les publics, ou encore la volonté de développer la cohésion sociale. En proposant des missions très variées aux jeunes la fédération constitue un partenaire précieux pour nous. De même, la fédération bénéficie d’un agrément collectif, nous apprécions particulièrement la façon dont elle anime le réseau en proposant des outils adaptés, en en organisant régulièrement des réunions et rencontres.
Il ne me reste qu’à souhaiter un bon anniversaire au service civique au sein de la fédération et la remercier pour le travail accompli en espérant que l’on reste, encore pour longtemps, sur cette dynamique.