Le premier patronage catholique de France a été fondé par l’abbé Jean Joseph Allemand (L’Œuvre de la jeunesse, Marseille, 1814). Le premier patronage parisien, l’Œuvre des orphelins apprentis (1845), devient en 1862 le patronage Notre-Dame-de-Nazareth, dont les responsables fondent en 1890 la Commission des patronages, qui se dote l’année suivante d’un bulletin.
Dans chaque numéro, la fédération, alors Fédération gymnastique et sportive des patronages de France (FGSPF), a droit à quelques pages pour se faire connaître et reconnaître des milieux catholiques. Le 4 mars 1905, elle crée son propre bulletin, Les Jeunes, aujourd’hui parvenu à son numéro 2583.
Cette longue série n’a connu qu’une seule interruption : sur ordre du Haut-commissariat des sports du gouvernement de Vichy, une revue appelée Tous les sports a remplacé de 1941 à 1944 les bulletins de toutes les fédérations sportives. A cause du nombre très important de ces dernières, la revue comportait cinq éditions. Chaque fédération avait droit à une page maximum. Dans une sorte de concours à distance, la FGSPF et l’USGF (Union des sociétés de gymnastique de France, aujourd’hui fédération française de gymnastique, FFG), déjà rivales, occupaient dans tous les numéros une page entière, avec parfois des nouvelles manifestement là uniquement pour la meubler !