On le sait aujourd’hui, la préparation mentale a un impact sur la performance sportive. Les sportifs de haut niveau ont tous, ou presque, leur propre préparateur mental. Si le travail sur le mental ouvre les portes de la performance, il permet aussi de progresser à son niveau, et même d’améliorer son quotidien par une meilleure connaissance de soi.
Avant les derniers Jeux olympiques et paralympiques de Pékin, le quintuple médaillé en biathlon Quentin Fillon Maillet a partagé en novembre quelques jours d’entraînement avec les militaires du GIGN. Un stage spécial pour gagner de la précision en tir mais aussi apprendre à mieux gérer son stress et à garder son sang-froid dans des situations extrêmes. Une expérience qui l’a marqué et qui lui a sans doute permis de faire la différence.
Aujourd’hui, toutes les études sont unanimes : à une époque où les sportifs atteignent des niveaux d'excellence physique plus ou moins similaires, c'est la préparation mentale qui fait la différence. Même en France, un pays assez en retard dans ce domaine par rapport aux États-Unis ou au Canada, les formations universitaires en Sciences et Techniques des Activités physiques et sportives (STAPS) qui forment les futurs professeurs et coachs sportifs abordent les questions de préparation mentale : Il y a des sports où la préparation mentale est ancrée depuis très longtemps comme la voile.
La Fédération française de Voile mettait en place, dans les années 2000, un système de bourse ou de dotation pour permettre aux sportifs de financer des accompagnements extérieurs utiles à leur performance en préparation mentale, préparation physique, diététique, etc. Dans d’autres sports, nous ne sommes qu’au début, raconte Emilie Lanaud, préparatrice mentale depuis une vingtaine d’années accompagnant les sportifs, les entraîneurs ainsi que les artistes et les étudiants.
En quoi consiste cette fameuse préparation mentale qui permet de réduire le stress des compétitions, de maintenir le corps dans l'effort, et d'atteindre une concentration extrême, condition sine qua non de la réussite ?
Mathieu Florek, enseignant à l’université d’Orléans en psychologie du sport et préparation mentale, et également préparateur mental, nous en dit plus : Nous sommes comme les préparateurs physiques mais pour le cerveau ! Nous ne sommes pas non plus là pour faire le travail de l’entraîneur, avec tout ce qui est technique ou tactique. Le préparateur mental travaille sur l’entraînement, le développement des habiletés mentales cognitives, organisationnelles, des sportifs pour mieux gérer la motivation, la concentration, l’anxiété pré-compétitive, ou la cohésion. Notre objectif n°1, c’est l’amélioration de la performance mais pas à n’importe quel prix. Notre cadre, c’est toujours de garantir l’intégrité psychique et le bien-être de l’athlète.
[...]
Pour consulter la suite de l'article, rendez-vous directement sur le numéro 2581 du journal Les Jeunes disponible gratuitement ici.