La COP 27 a été l’occasion de rappeler l’importance des droits de l’Homme comme moteur des avancées notables à l’heure du réchauffement climatique.
Pour la première fois et grâce aux mobilisations citoyennes, la déclaration de la COP 27 fait référence au « droit à un environnement propre, sain et durable » comme un droit humain universel essentiel à la jouissance de tous les droits de l’homme, découlant de la reconnaissance de ce droit par le Conseil des droits humains en octobre 2021 puis par une résolution de l’ONU en juin 2022.
Cette reconnaissance est majeure puisque dorénavant le droit à un environnement sain est l’un des outils internationaux les plus puissants pour demander des comptes aux gouvernements. La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet, explique "L'action environnementale est maintenant fondée sur des obligations en matière de droits de l'Homme, ce qui fournit des garde-fous essentiels pour les politiques économiques et les modèles commerciaux".
Pour preuve, l’urgence du réchauffement climatique qui menace le monde a permis plus que jamais de pointer du doigt la responsabilité, notamment financière, des pays pollueurs envers les pays vulnérables à l’occasion de cette représentation internationale décisive.
En effet, la COP 27 a reconnu la « réparation » des dégâts irréversibles causés par le dérèglement climatique dans les pays les plus « vulnérables ». Cette avancée notable n’aurait pas été possible sans l’intérêt de protéger les droits de l’homme.
A cette occasion, un engagement pour un fonds de financement dédié aux pertes et dommages climatiques en faveur des pays en voie de développement a été acté. Cet accord est qualifié d’historique. Toutefois ses modalités de mise en place devront être élaborées par un comité spécial pour adoption à la prochaine COP28, et seront particulièrement suivis par les pays du Sud et en voie de développement.