L’Olympiade culturelle, c’est aussi ça les Jeux !

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Le 31 août, Rima Abdul-Malak, ministre de la Culture, et Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, ont présenté à deux voix l’Olympiade culturelle. Demandez le programme !

L’Olympiade culturelle se veut une programmation pluriannuelle d’évènements, jusqu’au point d’orgue qu’est la tenue des Jeux olympiques et paralympiques. Celle-ci s’intensifie inévitablement à moins de douze mois de l’échéance. Il s’agit là d’un retour aux sources, a suggéré Rima Abdul-Malak rappelant qu’avant-Guerre, les Jeux comportaient des épreuves artistiques - sculpture, littérature, musique, peinture et architecture - qui composaient le pentathlon des muses si cher au Baron Pierre de Coubertin, père de l’olympisme moderne, désireux « d’unir à nouveau les liens d’un légitime mariage d’anciens divorcés, le muscle et l’esprit ». Précisément, « cette union du sport et de l’esprit est au cœur de l’identité de Jeux de Paris 2024 », a martelé Amélie Oudéa-Castéra. 

« Décloisonner les publics de l’art et du sport »

De fait, l’Olympiade culturelle entend « décloisonner les publics de l’art et du sport en mettant l’accent sur la participation aux œuvres et sur la découverte de nouvelles pratiques artistiques et sportives ». Comment ? En misant sur des projets hétéroclites aux allures de fourmillement des plus fécond. D’ici à l’allumage de la flamme, ce seront pas moins de cent cinquante manifestations qui verront le jour çà et là, dans l’Hexagone, principalement en Île-de-France. Ainsi, les 40es  Journées européennes du patrimoine, les 16 et 17 septembre, ouvriront-elles à la population les portes de sites sportifs qui revêtent un intérêt patrimonial sur le plan architectural mais aussi, a détaillé Rima-Abdul Malak, « en mettant en mouvement les monuments et en y organisant des manifestations dédiées au lien entre culture et au sport ». La Salle du jeu de paume au château de Fontainebleau, la Halle olympique d’Albertville, le Stade Jules Deschaseaux au Havre, les Vélodromes de Roubaix et de Saint-Quentin-en-Yvelines ou encore, la Piscine de la Butte-aux-Cailles, à Paris, seront donc accessibles. Par ailleurs, des pièces de théâtre seront jouées dans des gymnases, des spectacles artistiques se tiendront au Stade Charléty tandis que le cirque aura droit de cité au Palais Royal et que le street art se donnera à voir sur les berges du canal Saint-Denis. La liste est, bien sûr, non exhaustive.

« Retrouver ce qui nous unit »

Cet élan se poursuivra au fil des mois, toujours de manière protéiforme. Des établissements culturels intègreront le sport à leurs activités. C’est le cas, notamment, du Louvre qui a contribué à la tenue de l’exposition Victoires au Musée national du sport, à Nice, et du Musée des arts décoratifs qui illustrera les accointances avérées entre la mode et le sport. Par ailleurs, trente jumelages entre des établissements culturels nationaux et des QPV franciliens seront l’occasion de mêler savamment esprits créatifs et corps performants, comme au Musée d’Orsay qui verra des breakdanceurs d’Argenteuil enflammer sa nef. Par ailleurs, deux-cents centres de préparation aux Jeux seront le réceptacle d’actions culturelles itinérantes sur le thème du sport avec comme support le Mumo (Musée mobile). Une précieuse occasion d’intégrer les zones rurales.

La visée est ambitieuse : « Porter et intégrer la culture au cœur des lieux de sport », selon les mots d’Amélie Oudéa-Castéra. Et, plus essentiellement, a insisté Rima Abdul-Malak, « retrouver ce qui nous unit car c’est là l’enjeu de cette Olympiade culturelle ».

La FSCF s’inscrit pleinement dans cette démarche, et développe trois actions en ce sens :

  • Le projet « Terres de Sport » en partenariat avec le Labo des Histoires et le musée National du Sport permet d’associer l’écriture créative et la pratique sportive (projet financé par Impact 2024 et le dispositif Eté culturel du ministère de la culture)
  • L’archipel des lucioles (association d’éducation à l’image) et la FSCF se sont associés afin de relier le monde du sport et celui du cinéma, à travers des résidences d’artistes, des projections et des ateliers de création visuelle au sein d’associations de la fédération
  • En interne, la FSCF a cœur de resserrer les liens entre ses activités culturelles et sportives, notamment par les projets portés par la commission nationale des Pratiques Artistiques et Culturelles à travers un stage multi activité et un spectacle interactif sportif et culturel, ce dernier aura lieu en fin 2024.

Article écrit par Alexandre Terrini pour la FSCF