JOP 2024 : Entretiens avec les chefs d'orchestre des Jeux de Paris 2024 ... Amélie Oudéa-Castéra

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À quelques semaines du lancement des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, la fédération est allée à la rencontre de ceux qui ont, tout au long de cette préparation, donné le la à ce rendez-vous immanquable.

AMÉLIE OUDÉA-CASTERA : MINISTRE DES SPORTS ET DES JEUX OLYMPIQUES ET PARALYMPIQUES :

POUR QUE LE SPORT FRANÇAIS PUISSE EXPRIMER SON PLEIN POTENTIEL.

Selon vous, qu’est-ce que les Jeux olympiques et paralympiques vont apporter au sport français et plus généralement à notre pays ?

Rappelons d’abord qu’avec les Jeux de Paris 2024, la France retrouve les Jeux olympiques pour la première fois depuis un siècle, et organise les tout premiers Jeux paralympiques de son histoire. Voilà pourquoi il a été évident, dès la phase de candidature, qu’organiser le premier événement sportif planétaire devait s’accompagner d’ambitions immenses. Pour nos équipe de France d’abord, pour lesquelles le Président de la République a fixé le cap : s’inscrire durablement dans le top 5 des nations les plus médaillées. C’est pour en être à la hauteur que la France a créé l’Agence nationale du Sport en 2019, qui est chargée de mettre en oeuvre la stratégie « Ambition Bleue », qui vise à ce que nos sportifs tricolores brillent comme jamais devant leur public, en leur donnant toutes les cartes en main pour être au meilleur de leur performance le jour J. Plus largement, les Jeux sont un formidable levier pour poursuivre notre engagement inédit pour développer la place du sport dans nos politiques publiques, tout particulièrement dans le projet éducatif de notre jeunesse, l’inclusion de celles et ceux qui en ont besoin et la santé et le bien-être de nos concitoyens. Nous sommes ici au coeur de l’héritage immatériel des Jeux pour lequel la Grande cause nationale 2024, qui est pour la toute première fois consacrée à la promotion de l’activité physique et sportive, et qui a été officiellement lancée le 1er janvier dernier avec l’illumination de l’Arc de Triomphe, constitue pour cela un formidable tremplin.

Après avoir rêvé les Jeux, que rêvez-vous pour le sport français ?

Aujourd’hui, je dirais que nous sommes d’ores et déjà en train de réaliser nombre de ces rêves. Le premier d’entre eux, qui est au coeur de la double dynamique des Jeux et de la Grande cause nationale, est que le sport, ses plus belles valeurs comme ses plus utiles vertus, ait enfin la place qu’il mérite : au coeur de notre société. Nous avons une opportunité inédite pour ce faire, mais c’est également une nécessité, tant la sédentarité, nourrie par un cercle vicieux entre addiction aux écrans et incrustation de l’inactivité physique, est en train de devenir le véritable mal du siècle. Et c’est pour que le sport français puisse exprimer son plein potentiel que nous sommes à pied d’oeuvre pour renforcer notre modèle sportif, tout particulièrement le rôle social et sociétal des clubs, à l’image de votre fédération qui porte, au coeur de son projet, l’importance de l’éducation par le sport. Et c’est pour donner sa pleine puissance à cette dynamique que nous faisons monter en puissance nos politiques sportives, notamment en déployant de grands plans d’infrastructures sportives – 5 000 terrains et, bientôt, Génération 2024 –, tout en permettant au sport français de prendre – enfin – toute sa part dans la résolution des plus grands défis de notre siècle, à commencer par la promotion de l’égalité femmes-hommes, l’inclusion des personnes en situation de handicap ou encore l’engagement dans la nécessaire transition écologique. Enfin, nous continuerons de ne rien lâcher en matière d’éthique et d’intégrité pour continuer d’améliorer notre modèle, notamment en matière de lutte contre toutes les formes de violences et de discriminations. C’est ainsi que nous sommes en train de faire de la France une Nation sportive, c’est-à-dire une Nation plus engagée, plus solidaire et, pour tout dire, plus fraternelle.

Article issu du journal Les Jeunes disponible ici.