Depuis le 1er janvier 2015, un nouveau moyen d'accès à la formation est mis en place par le biais du compte personnel de formation (CPF). Ce compte personnel alimenté en heures de formation est utilisable par tout salarié, tout au long de sa vie active, pour suivre une formation qualifiante. Le CPF avait vocation à remplacer le droit individuel à la formation (Dif) sans pour autant induire une perte d’heures pour les salariés, heures qu'ils pourront mobiliser jusqu'au 31 décembre 2020.
A ce titre, un an après son entrée en vigueur, quel bilan tirer du compte personnel de formation ?
Pierre angulaire du futur compte personnel d’activité (CPA), le compte personnel de formation (CPF) a enfin trouvé son public. Près de 210 000 dossiers ont été validés en 2015 et 2,5 millions de comptes ouverts sur Moncompteformation.gouv.fr. Plus de 62 000 dossiers ont vu leur financement validé en décembre 2015, selon les chiffres du ministère du travail.
Destiné à mieux orienter les fonds de la formation professionnelle vers les travailleurs les moins qualifiés et les demandeurs d’emploi, qui représentaient seulement un bénéficiaire sur cinq, ce dispositif s’est substitué, il y a un an, au droit individuel à la formation (DIF).
Il permet aux actifs de cumuler leurs heures de formation disponibles, mais aussi de les utiliser pendant leurs périodes de chômage. Ses débuts ont été poussifs : seulement 600 dossiers étaient approuvés en avril 2015. Le lent recensement des formations éligibles et le temps de traitement des dossiers ont laissé craindre un fiasco. Au fil du temps, le rythme s’est accéléré et, en fin d’année, la barre des 45 000 dossiers par mois a été franchie – soit autant que du temps du DIF.
L’objectif a aussi été atteint au niveau du public visé : inversant le ratio, les demandeurs d’emploi représentent près de quatre bénéficiaires du CPF sur cinq. La décision d’abonder de 100 heures les comptes des demandeurs d’emploi ayant un projet de formation (200 heures prévues pour 2016) a sans doute permis de doper ces chiffres. Un abondement financé par le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP).
Source : Le Monde – 11 janvier 2016 – Catherine QUIGNON
Et en pratique ?
Quelques points de repères :
Il y a un an, les salariés ont reçu de leurs employeurs le solde de leurs heures DIF transformables en heures CPF (Congé Personnel de Formation). Si le salarié n’a pas reçu cette information, il peut encore la demander à son employeur.
Les salariés devaient s’inscrire sur le site http://www.moncompteformation.gouv.fr/ et renseigner leur compte du nombre d’heures acquises.
Le code du travail ne prévoit pas de date butoir pour ouvrir et renseigner le compte. Cependant, il devra impérativement être complété en amont de la première demande de formation dans le cadre du dispositif CPF.
Ces heures pourront être utilisées pour des formations inscrites dans la liste COPANEF/COPAREF des formations éligibles au dispositif. Le COPANEF (Comité paritaire interprofessionnel National pour l'Emploi et la Formation) est un organisme qui définit entre autre les orientations politiques paritaires liées à la formation et à l'emploi. Le COPAREF est son instance régionale.
Pour vérifier si une formation est sur la liste, faire une recherche via le lien https://espaceprive.moncompteformation.gouv.fr/sl5-portail-web/formation...
Les formations ci-dessous peuvent être sont éligibles au CPF (en fonction des régions)
- CQP Animateur Loisir Sportif option Activités Gymniques d'Entretien et d'Expression,
- CQP Animateur Loisir Sportif option Activités de Randonnée de Proximité et d'Orientation
- CQP Animateur Loisir Sportif option Jeux Sportifs et Jeux d'Opposition
- BP JEPS Activités Gymniques de la Forme et de la Force,
- BP JEPS Activités Physiques pour Tous,
- BP JEPS Loisirs Tous Publics