Deux Français sur cinq souhaitent que Teddy Riner soit le porte-drapeau de la France aux Jeux Olympiques de Rio, selon un sondage réalisé par Odoxa pour Winamax et RTL. Le judoka est le grand favori pour guider la délégation française lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux.
Pour 42 % (*) des Français interrogés, Teddy Riner doit entrer dans le stade olympique de Rio le 5 août prochain en tête de la délégation française, le drapeau bleu-blanc-rouge à la main. En deuxième position, le perchiste Renaud Lavillenie, détenteur du record du monde depuis février 2014 (6,16 m), arrive loin derrière avec 23 %. La basketteuse Céline Dumerc, médaillée d'argent aux Jeux de Londres en 2012, occupe la troisième position (15%), devant son homologue masculin Tony Parker (10%), pourtant bien plus médiatisé.
Cette année, 52 athlètes des 27 fédérations sportives représentées aux Jeux Olympiques éliront le porte-drapeau. Le nom de l'élu sera annoncé le 24 juillet, après l'arrivée du Tour de France cycliste sur les Champs-Elysées. Le suspense fait peu de doute. L'octuple champion du monde a fait acte de candidature et est le grand favori pour devenir le 3e judoka à entrer sur le stade olympique en tête de l'équipe de France, après Angelo Parisi en 1984 (Los Angeles) et David Douillet en 2000 (Sydney).
L'équipe de France de voile olympique plébiscite le judoka. "Quand on en parle entre nous, il y a l'unanimité sur son nom", a déclaré Jérémie Mion, sélectionné pour Rio en 470 avec son partenaire Sofian Bouvet. "Teddy Riner ça me convient bien, c'est quelqu'un que j'admire beaucoup", a-t-il ajouté. "Il y a peu de sports que j'ai autant suivis en 2012, quand il a gagné à Londres." Riner "est vraiment impressionnant dans ce qu'il a fait et ce qu'il continue à faire. Je vote pour lui, et en plus, il a mon âge (27 ans, ndlr)" a ajouté Sofian Bouvet.
En tout cas, le judoka ne refuserait pas l'honneur. Dans une interview accordée à L'Équipe, Teddy Riner a fait part de son désir d'être le porte-drapeau de la délégation française. Après Tony Estanguet en 2008 et Laura Flessel en 2012, le judoka veut profiter de ce rôle pour être un leader de l'équipe de France : "Être porte-drapeau c'est se montrer exemplaire et indiquer le chemin à tous ces athlètes qui te suivent". Riner veut transmettre cette énergie et cette rage de vaincre à l'ensemble des athlètes français : "S'il faut en secouer quelque uns pour faire en sorte qu'ils montent sur le podium je le ferai. Ce n'est pas un rôle de grand frère, plutôt un statut qui implique que tu entraînes un groupe dans ton sillage". Lorsqu'on lui demande s'il croit à la malédiction du porte-drapeau, le judoka balaie d'un revers de la main en déclarant "je ne crois pas du tout au fait que ça porte la poisse".
*Sondage réalisé selon la méthode des quotas les 28 et 29 avril par internet, auprès d'un échantillon de 1 023 personnes âgées de plus de 18 ans représentatif de la population française.
Article issu de La lettre de l'économie du sport n°1246