Il n’est pas une journée dans notre calendrier qui ne soit pas dédiée à une personne ou à un évènement particulier, qu’il soit fête ou commémoration. Après la journée mondiale de la santé du pied qui a eu lieu le 21 mai dernier, voici venu la journée internationale des Archives ! Saint Laurent de Rome, haut patron des archivistes doit certainement regarder d’un œil bienveillant cette journée dédiée à ceux qui consacrent leur vie à la préservation et la valorisation de l’histoire et de la mémoire.
Fête récente, certes, puisqu’elle a été instituée par l’UNESCO en 2004, elle n’est pas moins plébiscitée par les archivistes de par le monde. Une première, plus spécialement dédiée au patrimoine audiovisuel, avait été placée chaque 25 octobre. Devant l’insistance générale, une journée regroupant l’ensemble du domaine patrimonial a été instituée et fixée le 9 juin, commémorant par là même, la date anniversaire du Conseil International des Archives, crée en 1948.
Tout en souhaitant une bonne fête à tous les archivistes, nous pouvons saisir l’opportunité de cette journée mondiale pour doucement lever le voile sur les trésors que détient la Fédération Sportive et Culturelle de France, que la commission Histoire et Patrimoine garde précieusement.
Après plus de cent ans d’existence, il est tout à fait normal d’envisager que la Fédération possède quelque leg au fil du temps. Cette affirmation serait exacte, quoique bien légère. Et ce serait tellement minimiser son très riche patrimoine. Son histoire est longue et fabuleuse, et l’ampleur qu’elle a occupée dans le champ sportif, religieux, politique français du Vingtième siècle est tout à fait considérable. En témoignent les très nombreuses sources écrites, photographiques et audiovisuelles, ainsi que la première et la plus belle de toutes : la source humaine.
Si certaines ont été trouvées et d’ores et déjà conservées, préservées et valorisées, d’autres encore sont bien cachées et nécessitent un travail de recherche, d’identification, d’enquête dans l’histoire elle-même ! Toutes ces ressources, d’un temps reculé ou contemporain, s’accordent pour souligner que la Fédération possède bien des trésors.
Son prime trésor, disons le plus connu, du moins le mieux analysé, est son très beau fonds de sources écrites, comportant depuis sa création à l’aube du Vingtième siècle, toutes les publications des Bulletins des patronages qui devinrent le journal Les Jeunes. Toujours en cours d’édition, ce journal, organe officiel, vient nourrir un peu plus à chaque parution, l’importance du fond littéraire de la FSCF.
Second trésor, la FSCF possède un fond photographique conséquent et toujours en expansion. Abritant plus de 3600 documents photographiques, noir et blanc, sépia et couleur, ils sont les témoins par excellence des activités des hommes et des femmes qui formèrent la Fédération tout au long du Vingtième siècle. A travers les championnats, les grands rassemblements, les défilés, les cérémonies solennelles et autres entrevues avec de hauts personnages qui ont jalonné le paysage politique français, ces clichés illustrent toute la richesse de son histoire.
Bien que moins analysé et moins documenté, le fond audiovisuel FSCF est le troisième trésor de la Fédération. Pellicules ou DVD, films ou vidéos, anciens ou nouveaux, ce ne sont pas moins de quelques 400 documents filmés qui ont pour l’heure été recensés, tirés des cartons. D’autres découvertes, avec bon espoir, seront faites dans un futur proche.
Conscient de son patrimoine dont le carat se revêt d’une valeur un peu plus riche chaque jour à mesure des découvertes, et conscient de l’intérêt culturel à le partager au plus grand nombre, la Fédération opte pour la dématérialisation des supports à travers la gestion non seulement matérielle, mais aussi numérique de ses archives, qui a pour bénéfice une meilleure visibilité par une meilleure circulation des documents patrimoniaux et un accès direct pour ceux qui désirent admirer et s’imprégner des trésors de l’histoire de la Fédération Sportive et Culturelle de France.
On l’aura compris en cette journée internationale des archives, le patrimoine de la FSCF n’est pas un univers fermé, mais extrêmement riche, profond et hétérogène. Il reste tant à explorer !