C’est très officiellement le 1er octobre qu’une page se tournera pour Pierre Jean Badin, président du Comité Départemental du Dauphiné, qui passera le flambeau à un nouveau président lors d’une assemblée générale organisée très symboliquement à Châbons.
Après 33 ans de présidence, l’homme emblématique du Comité mais aussi figure incontournable de la FSCF depuis près de 50 ans va passer la main, certes sans une certaine nostalgie, mais avec la lucidité de ceux qui ont le sentiment d’avoir bien œuvré et qui remettent les clés d’une structure au mieux de sa forme. Que dire de Pierre Jean Badin. Il serait bien trop long d’énumérer les qualificatifs qui le caractérisent selon ces amis. Pour ma part, je retiendrai qu’il est l’homme du bénévolat, l’homme du lien social, l’homme d’amitié fidèle et quelque part un chef d’entreprise pugnace. A la veille de son départ, il ne peux échapper à ce retour en arrière alors que les souvenirs affluent. Que de chemin parcouru depuis 1983 ou il s’est vu confier la présidence de ce qui n’était encore que l’Union Régionale Dauphinoise à Châbons justement.
L’homme du bénévolat
Il se souvient de ces moments hautement sportifs ou évènements culturels, histoires d’hommes et de femmes passionnés qui n’avaient pour ambition que de travailler ensemble pour le plus grand nombre. Des bénévoles qui ne demandaient rien sinon de ne laisser personne sur le bord de la route. Pierre Jean Badin égrène une liste de noms. Il pense d’abord à son père déjà membre de l’URD à sa mère qui l’a éduqué dans cet esprit d’ouverture aux autres, Gabriel Rival son « mentor » qui lui a mis le pied à l’étrier ou Pierre Sarre qui représentait la Fédé lors de cette assemblée générale de 1983 et qui l’a toujours soutenu. Des noms avec pour chacun des anecdotes qu’il ne manquera pas de rappeler lors de son dernier discours ou le bénévolat reste bien comme un postulat affirmé et volontariste.
L’homme du lien social
On ne peut évoquer le parcours de Pierre Jean Badin sans évoquer le lien social qu’il soit auprès des défavorisés ou du handicap. De nobles causes pour ce militant du mieux vivre ensemble comme il le fait au quotidien, à la présidence de la Fraternelle véritable vitrine pour le territoire en la matière. S’il a ouvert le sport à tous il a su mettre la culture à la portée du plus grand nombre. Sa fierté c’est d’avoir accompagné le handicap dans la peinture, avoir fait découvrir la musique et la danse à des jeunes et moins jeunes en quête de repères. Autant d’actions qui ont fait du Comité Départemental l’un des premiers de la Fédé avec près de 10 000 licenciés.
L’homme d’amitié fidèle
L’amitié c’est l’ADN de Pierre Jean Badin. Une valeur forte qui ne craint pas le temps qui passe. Il y a Jean Claude, Marc, Pierrot, Jean, Christian, Anne, Martine ou Jocelyne et les autres comme une famille avec ses hauts et ses bas, ses belles rencontres et son quotidien. Une belle histoire qu’il aura peut être le temps maintenant d’écrire. Pourquoi pas !
Le chef d’entreprise pugnace
Que l’on ne s’y trompe pas, Pierre Jean Badin est un bénévole dans l’âme mais dans les faits c’est un véritable chef d’entreprise qui a su gérer des équipes de bénévoles et de salariés. Au fil des années, les activités sportives ont évolué, les compétitions aussi, la culture grâce à lui a trouvé sa place mais il a fallu se structurer pour tenir tous les engagements et trouver les financements à la hauteur des ambitions du Comité. Toujours sur le pont il a su créer ses réseaux, faire connaitre la Fédé en Isère. Si aujourd’hui le Comité participe au projet de développement fédéral c’est bien avec l’espoir de faire fructifier tous les talents humains. Avec peut être en tête l’idée que « donner une dimension à l’homme c’est donner une dimension à la vie » !