Vacances au ski : des conseils pour éviter les blessures

10/02/2017Les actions

C'est l'heure des vacances scolaires (ou c'est bientôt le cas) ! Vous comptez les passer sur les pistes de ski ? Voici des conseils pour qu'elles se déroulent bien.

Qui dit vacances scolaires de février dit, pour certains d'entre vous, vacances au ski. Afin de vous aider à passer un bon séjour, des conseils essentiels sont donnés par un spécialiste, le skieur français Julien Lizeroux, double médaillé d'argent mondial (super combiné et slalom).

Respecter les règles de conduite du ski : Sur les pistes de ski, et de manière plus générale dans une station, il y a des règles à respecter. Il existe un règlement concçu par la Fédération française (FFS).
Ne pas négliger l'importance du matériel : Le choix de skis adaptés et le bon réglage des fixations sont indispensables pour minimiser les risques de blessures articulaires.
S'alimenter avant et pendant l'effort : L’aspect loisir prend souvent le dessus, inconsciemment, sur celui d’activité physique lorsque l’on dévale les pistes. Pourtant, comme toute pratique sportive, le ski nécessite de bien s’alimenter et de s’hydrater avant et pendant l’effort, et ce en tenant compte de la saison. Julien Lizeroux insiste : « Au ski, il est important de boire de l’eau. C’est comme quand on est à la mer. Que l’on se trouve dans un environnement mouillé ou froid, on se dit "c’est bon, pas de problème", ou l’on n’y pense pas. Et en fait, on se déshydrate énormément. C’est bien beau de boire une bière de temps en temps quand on est en vacances à la montagne… ** Mais il faut boire de l’eau et toujours en avoir avec soi. Faire une pause pour boire de l’eau, c’est très bien. »
S'échauffer : Toujours dans l’optique d’aborder le ski comme ce qu’il est, un sport, il faut s'échauffer avant de débuter la journée et augmentez les difficultés des pistes progressivement. Pour l'échauffement, la FFS recommande de « faire quelques flexions et quelques balancements avant-arrière et latéraux de vos jambes » et de ne pas négliger le haut du corps : « faites aussi quelques rotations de votre cou, de votre buste et de votre bassin avant de terminer par des moulinets de bras pour vous chauffer les épaules. » Le conseil du pro : « Il faut prendre le temps d’échauffer un peu ses articulations au départ, les bras, les épaules... Faire juste des flexions, des étirements… Quand je skie le matin, je prends une demi-heure, avant de mettre mes chaussures de ski, où je ne fais que m’échauffer. Je fais des fentes, c’est le meilleur échauffement du monde parce que ça chauffe tous les muscles du corps (les fessiers, les cuisses, les ischio-jambiers, etc.). On peut aussi faire la chaise contre le mur. Au bout d’une minute, vous allez voir que ça chauffe très, très fort les cuisses. Et, surtout, il faut échauffer les genoux, c’est tout de même l’articulation qui trinque le plus, mais aussi le cou, parce qu’en cas de choc ou de chute, on prend cher… »
Ne pas skier sous fatigue : Lorsque l'on n'a plus la force de courir ou de pédaler, on s'arrête. Le ski, sport de glisse, fixe moins cette limite physique (on peut se dire, à tort, « je me laisse porter »). Il est de sa responsabilité de se fixer des limites, parce qu’en skiant sous fatigue le risque de se blesser augmente.« Les personnes qui partent au ski, en février ou à n’importe quel autre moment de l’année, peuvent faire 10 heures de bagnole, elles ont travaillé non-stop depuis un certain moment, et elles arrivent fatiguées, très tard le soir à la station. Elles prennent leur appartement et le matin, elles n’ont qu’une envie, c’est d’aller skier. Elles partent donc tambour battant, prennent une première piste et là, crac, image Julien Lizeroux. Le premier jour, il faut toujours y aller mollo. Pour vacciner les gens, il faudrait les emmener dans un centre médical de station de ski. C’est un truc de fou, ça défile toute la journée ! Il y a les collisions, les entorses, les traumatismes… A un moment donné, il faut accepter de se dire « oui, on est fatigué, et donc non, on ne va pas faire n’importe quoi ». Ce n’est pas parce que l’on va « perdre » une piste que l’on perd sa journée, bien au contraire…Quand on est en vacances, on peut se faire une bonne fondue le soir, après avoir skié 6 ou 7 heures sur la journée… On va boire des canons, sortir en boîte et se coucher à 5 heures du mat’. Et puis, à 10 heures, on est debout parce qu’on veut aller sur les skis et là, on est vulnérable. Il ne faut pas faire n’importe quoi ! Un petit peu de récupération, ça ne fait pas de mal. »
Tenir compte du froid : Il faut se couvrir suffisamment, en fonction du temps et selon son âge. Mais il faut penser aussi à se protéger du soleil. « Ne pas oublier la crème solaire, ça évite les insolations, ça protège du froid. Il faut aussi de bonnes lunettes, avec de bons verres. Ça aussi ça fatigue quand on n’en a pas. Si on skie toute la journée en plein soleil et qu’on a un masque pourri ou un verre qui ne protège pas, le soir, on est désossé (sic) » assure Julien Lizeroux.
« Le port du casque, c'est obligatoire pour les enfants et les adultes», Julien Lizeroux : « J’insiste là-dessus, mais sur le port du casque, on est très mal élevé en France. Pour les enfants, c’est obligatoire. Et pour les adultes, c’est obligatoire aussi pour se protéger, en tout cas selon moi. Si on se pète le bras, on met un plâtre et on a un bras qui est réparé, mais quand on se pète la tête, c’est fini. Ça ne protège pas de tout mais ça évite énormément de problèmes. Maintenant, il y a des casques qui sont design, hyper confortables, légers, qui protègent bien, donc… ».