Le 29 avril, date de naissance du créateur du ballet moderne, Jean-Georges NOVERRE (1727-1810), a été choisi en 1982 par le Conseil International de la Danse pour célébrer la Journée Internationale de la danse.
Au sein de la Fédération Sportive et Culturelle de France (FSCF), l’activité danse est gérée par une commission nationale qui se réunit au moins quatre fois par an pour, entre autres, organiser les événements à venir et réfléchir à de nouvelles propositions.
Dans ces travaux, la commission doit prendre en compte les spécificités de la danse : une activité physique qui met le corps en mouvement dans l’espace et le temps, une pratique artistique qui favorise l’expression des émotions et le développement de l’estime de soi.
DES RENCONTRES POUR PARTAGER
Un événement national s’adressant à tous les pratiquants de l’activité a lieu tous les ans : les rencontres nationales de danse.
L’objectif de cette manifestation est de rassembler le maximum de danseurs amateurs lors d’un week-end festif et convivial.
Durant deux jours, 400 à 500 danseurs de tous âges se réunissent autour d’ateliers en lien avec l’activité : jazz, hip-hop, danse africaine, orientale, interprétation scénique, percussion corporelle, etc. Les ateliers sont renouvelés chaque année en fonction des propositions de l’association accueillant les rencontres nationales.
En parallèle de ces ateliers, chaque groupe propose une chorégraphie. Dans un premier temps, la chorégraphie est répétée sur scène sous le regard bienveillant d’un collège de conseillers artistiques (5 à 6 personnes, professionnels de la danse ou artistes ayant un parcours singulier).
Ensuite, les groupes bénéficient d’un temps d’échange avec les conseillers, durant lequel des propositions d’améliorations sont faites autour de la musicalité, de l’interprétation ou de l’utilisation de l’espace, l’objectif étant que chacun puisse se servir de ces outils lors de son passage sur scène et par la suite au sein de son association.
"Mon rôle de conseiller artistique est d’échanger, d’orienter les chorégraphes, de corriger si besoin leur travail et ainsi d’observer une évolution dans leur démarche chorégraphique d’une année sur l’autre. Cette expérience me donne la possibilité d’enrichir ma pratique pédagogique, qualité fondamentale de mon métier, selon moi", explique Vanessa Remigereau, professeur de jazz, conseillère artistique sur les trois dernières éditions.
À l’issue du week-end, des mentions et des coups de cœur sont remis par ces mêmes conseillers aux participants. Ces diplômes récompensent un ou plusieurs aspects de la chorégraphie : la dynamique, l’implication des danseurs, la qualité de l’interprétation, le travail technique, la relation musique/ mouvement, la relation thématique/mouvement.
Les rencontres se déclinent également au niveau régional sur les territoires les plus riches en danseurs.
« J’ai voulu connaître les personnes responsables de cette belle aventure et leur apporter mon aide pour que ces moments perdurent ! »
Ces manifestations sont souvent l’occasion de faire connaissance. Elles représentent un vivier de personnes et de compétences pour la commission nationale. En effet, les trois derniers membres à avoir proposé leur candidature l’ont fait à la suite de rencontres. Rien de tel que le terrain !
Le témoignage de Christel Santini, nouveau membre de la commission le confirme : "Il y a quelques années que je fais de la danse en amateur. J’ai fini par faire des concours dans une autre fédération : moqueries, réflexions, regards hautains, c’était la «bonne» ambiance de ces concours. Et puis mon professeur de danse a découvert les rencontres de la FSCF, et nous voilà engagées. Dès la première rencontre que nous faisons, c’est la surprise ! Un bon accueil, une bonne ambiance, de la convivialité et pas de rivalité, juste un moment de partage entre danseurs de tous styles. J’ai voulu connaître les personnes responsables de cette belle aventure et leur apporter mon aide pour que ces moments perdurent !"
DES FORMATIONS POUR AVANCER
« Les stagiaires repartent enrichis en méthodes pédagogiques via de véritables mises en situation et des apports techniques solides. »
Le second temps fort d’une année au sein de l’activité danse est la semaine de formation qui réunit les stagiaires de préformation, animateur fédéral 1 et animateur fédéral 2.
Durant 8 jours, une vingtaine de jeunes issus des associations affiliées se forment à l’encadrement bénévole. La première année est une année d’initiation à l’animation d’un cours pour un public d’enfants.
En deuxième année, les stagiaires apprennent à assister un animateur expérimenté et à encadrer des cours à destination d’un public d’adolescents. Enfin, la dernière année doit préparer les participants à animer un cours en autonomie et pour tous publics.
La fin des deux premières sessions est validée par une variation imposée, puis libre. Pour obtenir l’animateur fédéral 2, les stagiaires doivent valider une évaluation en situation pédagogique.
Les retours des participants sont toujours très positifs. Ces formations leur permettent d’étendre leur univers artistique en découvrant d’autres styles de danse et en rencontrant des professeurs venus de différents horizons.
Les stagiaires repartent enrichis en méthodes pédagogiques, via de véritables mises en situation et des apports techniques solides. Ils peuvent ainsi en faire bénéficier l’ensemble des danseurs de l’association à travers les cours qu’ils encadrent ou aident à encadrer.
Aujourd’hui, le travail de la commission s’organise principalement autour de ces deux axes. Mais il existe encore de nombreuses pistes à explorer pour réussir à représenter et promouvoir la multiplicité des styles de danse qui existent au sein de la fédération (danses du monde, danses de couple, danses traditionnelles, etc.).
Doit-on organiser d’autres rencontres en regroupant les styles ? Les adhérents sont-ils plus intéressés par des stages pratiques de proximité ? Comment réorganiser les formations pour qu’elles touchent un maximum de licenciés ? Autant de questions que se pose la commission nationale qui travaille de concert avec la commission nationale des pratiques artistiques pour obtenir une meilleure connaissance des attentes du terrain.
Les membres de la commission nationale doivent rester mobilisés pour s’adapter aux changements d’une pratique de plus en plus médiatisée et qui ne cesse de se développer.
Cet article est issu du magazine Les Jeunes de Mai / Juin 2016 (n° 2551).
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