En janvier 1942, alors que Paris résonne au rythme des bottes allemandes, Marie Thérèse Eyquem lance un appel aux « jeunes sportives françaises ». Dans cette tribune, elle appelle à la préparation d’un grand rassemblement visant à mobiliser les sportives françaises et célébrer la force physique, démontrer l’union des mouvements sportifs féminins, et faire valoir leur existence, à l’époque trop peu considérée. Seront alors organisées 18 « fêtes de la sportive française » dans les 3 zones (libre, allemande et italienne) ainsi qu’à Alger. Malgré quelques ambiguïtés dans le mot d’ordre (climat politique oblige), elle prétendait également permettre de rassembler au delà des clivages sociologiques ou idéologiques. Ces fêtes de la sportive sont organisées conjointement avec plusieurs fédérations : FGSPF, FSGT, USGT etc. La fête la plus réussie est celle dont vous avez sous les yeux un des mouvements d’ensemble. Il s’agit de celle prenant place à Paris, dans le prestigieux stade du parc des princes. Même si la position de Mme Eyquem prévalait que « les femmes ne devaient pas être traitées comme les hommes », elle a suscité l’intérêt du Commissaire aux sports de l’époque Jean Borotra, ce qui fut une victoire.
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