Mercredi 24 Janvier : Journée Internationale du sport féminin

FSCF 24 janvier journée internationale du sport féminin

La Journée Internationale du sport féminin a été créée en 2014, suite à une réflexion du CSA sur la sous-médiatisation du sport féminin, en collaboration avec le Comité National Olympique et Sportif français. De nombreux soutiens ont été apportés à cette journée afin de donner de la visibilité au sport féminin.

Les femmes sont moins nombreuses à pratiquer du sport que les hommes. Pour autant, l’attraction des femmes pour le sport est en évolution croissante.

Le sport féminin fait partie des grands combats mondiaux pour l’équité des sexes et les droits aux femmes. C’est d’ailleurs un axe de la politique "Sports pour tous" du gouvernement concernant le sport en France. Il y a quelques décennies seulement, voir une femme faire du sport était exceptionnel. Depuis, nous avons pu assister à de nombreux progrès, mais il existe encore de grandes disparités entre le sport féminin et masculin.

Rétrospective sur le sport féminin en France et dans le monde

Dès ses débuts, durant la Grèce Antique, le sport était réservé aux hommes. Certaines femmes se déguisaient alors pour pouvoir s’adonner à une pratique sportive. Globalement, dans le monde entier, avant 1800, il était très mal vu qu’une femme participe à une compétition sportive quelle qu’en soit la discipline. A partir du moyen-âge, seules quelques exceptions de femmes issues de la noblesse pouvaient se vanter de pratiquer un sport.

En France, le sport se nationalise et prend une dimension utilitaire à partir de 1870. La gymnastique est alors considérée comme une priorité nationale et est intégrée au programme des écoles primaires. Cependant les femmes ne sont pas encore concernées par ces mesures nationales. Il faudra attendre la fin du XIXè siècle pour voir émerger une pratique féminine. Le sport féminin apparait aux Jeux Olympiques de Paris en 1900 avec le tennis et le golf. Il n’y avait alors que 6 femmes présentent sur 1066 participants.

En 1917, une sportive engagée, Alice Miliat, fonde la Fédération Sportive Féminine Internationale (FSFI) afin de développer les compétitions féminines en parallèle des compétitions masculines et inclure les femmes dans les compétitions sportives officielles. Aux Jeux Olympiques de 1928, 277 femmes participent aux épreuves d’Athlétisme auprès des 2606 athlètes masculins.

En 1964, L’Equipe nomme, pour la première fois, une femme « championne des championnes ». Il s’agira de la skieuse française Marielle Goitschel, entre autres médaillée olympique et sacrée championne du monde sur deux épreuves cette année-là. Puis, en 1970, le sport féminin français connait une avancée majeure : Les cours d’EPS deviennent mixtes et les femmes sont autorisées à pratiquer le football. Quelques temps après, l’amendement « Title IX » du 23 juin 1972 aux Etats-Unis, qui interdit toute discrimination basée sur le sexe au sein des établissements d’études, participe à la croissance du sport féminin sur le territoire américain. C’est à cette période que le sport féminin se démocratise au niveau mondial.

En 1981, Edwige Avice est la première femme ministre chargée des sports en France. Et cette même année, le Comité International Olympique accueille pour la première fois des femmes au sein de ses membres.

De façon plus récente, en 2014, le saut à ski est autorisé pour les femmes aux Jeux Olympiques et en 2016, les Jeux Olympiques de Rio présentaient 47,4 % d’épreuves féminines.

Tendances actuelles en France

En France, la féminisation du sport est prise en compte au sein de la politique de nombreuses fédérations et pour le Ministère chargé des sports. La FSCF est sensible à la pratique féminine du sport.

Le sport féminin se médiatise. Selon le CSA, en 2016, il représentait plus de 16% du sport retransmis à la Télévision contre seulement 7% en 2012. Un véritable marché se développe et l’audience pour le sport féminin est plutôt bonne. Selon le Ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, en 2016, 70% des français interrogés s’accordaient d’ailleurs pour dire que le sport féminin était « tout aussi intéressant que le sport masculin ».

Le marché du sport et ses métiers se féminisent également. Depuis plusieurs années, plus d’un tiers des diplômes liés au monde du sport sont obtenus par des femmes et ce chiffre est en croissance. De même, dans le monde professionnel, les femmes accèdent petits à petits à des fonctions dans les instances dirigeantes et dans les bureaux des fédérations sportives. La fonction de cadre technique est également de plus en plus prisée par les femmes.

Les sports féminins

Avec près de 600 000 licenciées, l’équitation est le sport de prédilection des femmes françaises aujourd’hui. Nous retrouvons ensuite la gymnastique volontaire, suivie par la gymnastique (toutes disciplines confondues), le tennis et le basketball. Le sport scolaire et universitaire a aussi une place importante dans la pratique féminine.

Parallèlement, certains sports attirent plus les femmes que les hommes. Nous retrouvons ainsi beaucoup plus de femmes que d’hommes dans la pratique de l’équitation, de la gymnastique et de la gymnastique volontaire. D’autres disciplines relativement moins populaires que celles citées précédemment ont aussi une forte tendance féminine. C’est le cas pour les sports tels que le Twirling bâton, la danse, les sports de glace et la randonnée pédestre.

Chiffres Clés de la FSCF

Avec plus de 70 % de licences féminines, la FSCF est dans le Top 10 des fédérations françaises proportionnellement les plus féminisées.

Au niveau des instances dirigeantes nationales de la Fédération, les femmes représentaient en 2016, 46,2 % des personnes en fonction dans les bureaux et étaient 46,7 % au sein des comités directeurs.

Sources internet : womensports.fr ; Les Echos ; Ministère des Sports SEMC

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